Par
Daniel Chollet
Publié le
19 novembre 2024 à 6h30
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La séance du conseil municipal de Taverny (Val-d’Oise), lundi 4 novembre, a été consacrée à « arrêter » le projet du nouveau Plan local d’urbanisme.
Depuis 2019, la mairie travaille à la refonte de l’ancien Plu, datant de 2005, devenu « obsolète ».
« Maîtriser l’urbanisation »
A travers ce nouveau document, la Ville souhaite « maîtriser l’urbanisation, la croissance démographique et l’urbanisme de la ville ; préserver sa qualité environnementale, paysagère et architecturale ; défendre son identité. »
Après cinq années de travail, un énorme document a été produit. Florence Portelli, maire (Lr) de Taverny, a remercié les services et tous ceux qui ont travaillé.
Après une présentation détaillée du projet par le cabinet de conseil qui a accompagné la municipalité, le débat a eu lieu.
Pour le groupe d’opposition Changeons d’époque à Taverny, c’est toujours le projet d’écoquartier à Écouardes, à proximité de l’autoroute A115, qui pose problème.
Catherine Thoreau s’inquiète d’une « densification relativement importante » aux Ecouardes avec 1050 logements
Catherine Thoreau parle d’« une densification relativement importante. Nous en sommes à 1 050 logements, certains en dessous de la zone du plan bruit. « Un avis du Mrae a été émis lors de la création du Zac sur les conséquences en termes de santé. Pour moi, cette zone agricole qui devrait être protégée est en contradiction avec les principes du Plu.»
Florence Portelli : « Ce n’est pas nous qui avons classé cette zone urbanisable »
“Ce n’est pas nous qui avons classé cette zone AUB (urbanisable) mais ceux qui étaient sur votre liste et ce n’était pas pour en faire un écoquartier mais un quartier”, a répondu Florence Portelli. C’est pourquoi je vous accuse de posture politique.
Un mur de protection, selon le cabinet d’étude, est prévu pour faire face aux nuisances de l’A115.
« Il ne faut pas opposer l’environnement au logement, à moins d’être un bobo confortablement installé et d’oublier qu’il nous faut 70 000 logements par an parce que nos compatriotes n’ont pas les moyens de se loger et même les classes moyennes, a souligné Florence Portelli. Nous avons contesté le rapport Mrae. Depuis, nous avons eu les recommandations de l’Autorité Environnementale, supérieure au Mrae, qui ne contredit en rien notre volonté de construire dans le quartier des Ecouardes. Au contraire, l’idée est que les gens vivent dans un endroit non pollué où règne une circulation douce et où l’énergie est produite. Les familles venues de Paris, fuyant la capitale encore plus sale et polluée qu’avant depuis les délires de Mme Hidalgo, s’y intéressent déjà, ainsi que les classes moyennes.
Concernant les zones agricoles dans lesquelles est prévu l’écoquartier, Florence Portelli explique que celles-ci étaient « encerclées avant notre élection et ne sont plus viables de l’aveu même des agriculteurs ».
Thomas Cottinet, élu d’opposition (Les Écologistes) a ensuite pris la parole. S’il a salué plusieurs points du Plu, il estime qu’il
« Il existe un décalage entre les déclarations d’intention et la manière dont ces règles sont appliquées. Vous parlez de préservation des espaces verts. Dans ce cas, arrêter le projet de soccer urbain, mettre fin au projet de La Tuyolle et arrêter le projet d’écoquartier sur le terrain d’Écouardes. C’est pourquoi nous voterons contre.
Florence Portelli : en Île-de-France, « il nous faut 70 000 logements par an »
“Vous répétez toujours la même chose et vous êtes incapables de nous dire où il faut construire les nouveaux logements que la préfecture nous demande de faire”, répond Florence Portelli.
« Il y a 600 logements vacants à Taverny », assure Thomas Cottinet. « C’est faux », répond Florence Portelli, qui rappelle la nécessité de respecter la loi Sru (Solidarité et rénovation urbaine), qui impose 25 % de logements sociaux.
« Je rappelle que 70 % des Franciliens sont éligibles au logement social car ils ne trouvent pas de logement privé.
La majorité a voté en faveur des résultats de la consultation et a « arrêté » le projet de Plan Local d’Urbanisme.
La prochaine étape sera l’enquête publique. Elle aura lieu au printemps 2025. Le public aura à nouveau l’occasion de s’exprimer. Ensuite, le commissaire enquêteur rendra un avis.
L’adoption définitive du nouveau Plu est prévue pour juin 2025.
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