La Coordination rurale de la Marne souhaite également se faire entendre lors des actions syndicales qui ont débuté ce lundi 18 novembre 2024 à Châlons-en-Champagne. Et marquer ses différences avec la FNSEA, syndicat majoritaire au niveau national et départemental.
« L’agriculture n’est pas une monnaie d’échange dans le cadre d’accords comme le Mercosur ! Il faut sortir de ces accords commerciaux, dont 45 sont déjà en Europe, à l’exception agricole ! Là-bas, nous avons déjà perdu notre souveraineté alimentaire depuis des années. La balance commerciale de la France est déjà négative pour la production agricole brute depuis 2015 et depuis 2006 pour les produits transformés ! Cependant, un agriculteur fait vivre sept personnes, ce qui laissera les gens derrière lui et videra la campagne… »a estimé Franck Charpentier, le président de CR51 sous sa casquette jaune. Auparavant, avec une vingtaine de membres de leur syndicat, ils avaient observé une minute de silence sous la porte Sainte-Croix à « Hommage aux suicides agricoles, un tous les deux jours »En France.
« Nous voulons des prix calculés en fonction du coût de production ! »
« La FNSEA souhaite que les agriculteurs jouent sur les charges pour survivre en agrandissant leurs exploitations. Mais ce n’est pas possible, déjà parce qu’on est déjà au minimum de charges. Et puis, à la Coordination Rurale, on est là pour la cause agricole, pas pour faire de la politique, pour viser une prise de position ou pour défendre la filière »a ajouté Stéphane Charlier, sociétaire du CR 51. Et de marteler : « Nous ne voulons plus de primes et d’aides compensatoires à cause de prix indignes. Nous voulons des prix calculés en fonction du coût de production ! »