« N’importons pas ce qu’il est interdit de produire ici »

« N’importons pas ce qu’il est interdit de produire ici »
« N’importons pas ce qu’il est interdit de produire ici »

Par

Chantal Pape

Publié le

18 novembre 2024 à 18h00

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« En , les exploitations agricoles font en moyenne 62 ha contre 10 000 ha en Amérique du Sud. » Par ces seuls chiffres, les Jeunes Agriculteurs du Finistère affirment : « nous ne serons jamais compétitif « . Alors que le Mercosur est au cœur des discussions du G20, ils s’opposer fortement à cet accord de libre-échange. Et compte bien le faire savoir.

Non aux distorsions de concurrence

Travail sur le terrain Pas encore terminés dans le Finistère, ils ont choisi de ne pas manifester dans les rues en début de semaine, contrairement à beaucoup de leurs collègues français. Et ils ont donné rendez-vous à la presse au domicile de Guillaume et André Liziart, producteurs de lait à Saint-Divy, le 15 novembre, pour s’en expliquer.

« Avec cet accord, nous verrons l’arrivée sur le marché européen molécules qu’on n’utilise plus depuis 30 ans », affirme Yann Le Gac, président des JA, citant, entre autres, les hormones de croissance, couramment utilisé sur bétail en Amérique du Sud. « N’importons pas ce qu’il est interdit de produire ici et qui le consommateur ne veut pas ! Les pays du Mercosur n’imposent pas les mêmes normes que l’Europe, en matière environnementale, sociale, de bien-être animal… Et leurs coûts de production sont inférieurs.

Et le risque est grand de voir les grandes surfaces françaises s’approvisionner en Amérique du Sud, droits de douane en cours de suppression. “Nous parlons de 99 000 t de bœuf, 25 000 t de porc, 180 000 t de viande de volaille, ce qui fera baisser nos prix de marché.”

Trouver des alliés

« L’État français doit trouver alliés en Europe s’opposer aux accords du Mercosur», exhortent les Jeunes Agriculteurs, fustigeant l’Allemagne ou l’Espagne, prêts à sacrifier leur agriculture d’avoir accès au marché sud-américain pour leurs voitures, leur industrie… « Dans un climat mondial tendu, avec les conflits en Ukraine et en Israël, notre alimentation ne doit pas dépendre uniquement des pays lointains ».

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Assurer le renouvellement générationnel

Les JA en profitent également pour rappeler à l’État français que la plupart des mesures obtenues lors de l’enquête les événements du début d’année n’ont toujours pas été validés, le pacte ainsi que la loi d’orientation agricole et future loi ayant été bloqués suite aux dissolution de l’Assemblée nationale. « Il y a toujours du malheur à la campagne, constate Maxime da Rocha. “Et deux fois plus d’agriculteurs en difficulté que l’année dernière.” Difficile, dans de telles conditions, d’assurer le renouvellement des générations, alors qu’un agriculteur sur deux s’apprête à prendre sa retraite dans les 10 prochaines années.

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