Le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur est l’une des raisons de la récente mobilisation des syndicats agricoles. La France est actuellement opposée à ce traité.
“J’ai dit au président argentin que la France ne signerait pas ce traité du Mercosur en l’état”, a assuré Emmanuel Macron ce dimanche 17 novembre en marge de sa visite dans le pays sud-américain.
“La France ne signera pas ce traité tel quel”, a-t-il déclaré, expliquant vouloir “rassurer (les agriculteurs)”.
“Nous ne croyons pas au pré-accord tel qu’il a été négocié”, a déclaré Emmanuel Macron, qui estime qu’il serait “très mauvais pour notre agriculture”.
“On ne peut pas demander à nos agriculteurs en Europe de changer leurs pratiques, de se passer de certains produits phytosanitaires, d’avoir une agriculture de haute qualité et en même temps d’ouvrir notre marché à des importations massives de produits qui ne respecteraient pas les mêmes critères”, a justifié le chef de l’Etat.
« Défendre nos intérêts économiques »
Le projet d’accord de libre-échange entre l’Union européenne et les pays sud-américains du Mercosur est l’une des raisons de la récente mobilisation des syndicats agricoles.
Il promet d’ouvrir un peu plus le marché européen aux produits latino-américains, une perspective qui inquiète le secteur agricole. La Commission européenne, soutenue par plusieurs pays comme l’Allemagne et l’Espagne, espère signer ce traité d’ici la fin de l’année.
Le sujet est également au menu de la tournée du président Macron en Amérique latine, qui a débuté ce samedi soir jusqu’à jeudi. “L’un des objectifs est la défense de nos intérêts économiques”, explique Emmanuel Macron ce dimanche.