Une nouvelle étape semble franchie dans ce qui semble devenir un bras de fer entre la commune de Verruyes et l’État, au sujet du plan d’eau du Prieuré, l’un des deux seuls des Deux-Sèvres jusqu’alors ouverts au public. nageant avec celui de Cherveux.
Dans un courrier daté du 7 mars 2024 qui ressemblait fort à une mise en demeure, la Direction départementale des territoires (DDT) avait ouvert la voie à la possibilité de la suppression pure et simple de l’étang, au prétexte que l’étang de Verruyes ( créé en 1968) « ne disposant d’aucune autorisation administrative lors de sa construction tout en étant situé en face d’un cours d’eau, se trouve donc en situation irrégulière ».
Nouveau rebondissement, vendredi 22 octobre. Alors que la municipalité avait demandé cinq jours plus tôt, comme chaque année depuis une décennie, l’autorisation de lever l’interdiction de destruction des grands cormorans pour sa zone de baignade, la réponse de la DDT a été sans appel. Pour la première fois, en vertu d’un décret, Verruyes n’aura pas d’autorisation du fait que son plan d’eau est jugé illégal puisqu’il est traversé par un cours d’eau.
Conseil municipal décisif le 20 novembre
Patrick Caillet, maire de Verruyes, a contacté le sous-préfet de Parthenay par courrier le 7 novembre. Les deux hommes se sont rencontrés jeudi 14 novembre lors d’une manifestation organisée en Gâtine. “Il m’a confirmé que les services de l’Etat souhaitaient que le plan d’eau soit effacé et qu’une réunion sera organisée à cet effet prochainement à la DDT”, explique Patrick Caillet, également avocat de profession.
Cette fois, le bras de fer risque de prendre une tournure juridique. « Je réunis le conseil municipal le 20 novembre pour demander aux édiles de m’autoriser à désigner un cabinet d’avocats pour intenter une action en justice et contester cet arrêté devant le tribunal administratif », indique le maire de Verruyes.