Le ministre du Travail devrait user de ses pouvoirs pour nommer un médiateur spécial, comme le prévoit un article de loi, plutôt que de recourir à l’arbitrage exécutoire dans le différend entre Postes Canada et ses employés.
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C’est du moins ce que croit Marc Ranger, ancien directeur québécois du Syndicat canadien de la fonction publique.
“Il y a un article, l’article 105, qui permettrait au ministre, en cas de conflit aux postes, où je trouve qu’il y a encore beaucoup de litiges, de nommer lui-même un médiateur spécial qui aurait pouvoir de faire des recommandations”, a-t-il expliqué en entrevue à LCN vendredi.
Selon lui, imposer un arbitre poserait problème, car il ne s’intéresserait qu’à la question des salaires et non des horaires de travail, qui serait la question fondamentale.
« Si le ministre veut aider, nommez le médiateur spécial, il aurait le pouvoir de dire : suspendez vos moyens de pression pendant que je m’approprie le dossier. […] Cela pourrait être une bonne porte de sortie», juge M. Ranger.
Les employés de Postes Canada ont des revendications sur les salaires, mais aussi sur les conditions de travail, la retraite « dans la dignité » et la diversification des services.
«[Même si] Ils sont en négociations depuis longtemps, j’ai été surpris de voir le nombre de demandes qui restent encore sur la table à tous les niveaux», a souligné le spécialiste.
« Il faudrait un miracle pour réparer [le dossier] dans quelques jours », a-t-il déclaré.