dans les Landes, il n’y aurait « qu’un logement sur 1 000 louable à l’année »

dans les Landes, il n’y aurait « qu’un logement sur 1 000 louable à l’année »
dans les Landes, il n’y aurait « qu’un logement sur 1 000 louable à l’année »

« Location de septembre à juin ». Derrière cette phrase mentionnée dans les offres de location se cache une pratique illégale. Ces dernières années, les locations touristiques ont connu une croissance sans précédent avec le développement de la plateforme Airbnb. Liliane Guillerm, présidente de l’antenne landaise de la Confédération nationale de l’habitat (CNL), constate que cette démarche est néanmoins devenue courante. « Dans certaines zones tendues, on trouve un logement sur 1 000 louable toute l’année. »

Jusqu’en juillet dernier et une décision du Conseil d’Etat, les propriétaires bénéficiaient d’une niche fiscale leur permettant de payer moins d’impôts en louant leur bien sur Airbnb plutôt qu’à l’année. Dans le même temps, ces baux frauduleux ont continué à se multiplier en raison du « manque de contrôle ».


Liliane Guillerm, présidente de la Confédération nationale du logement 40.

Isabelle Louvier / SO

Avec une centaine d’appels par mois, l’association soutient les locataires victimes de ces contrats de location. « Cet été, nous avons permis à une femme de séjourner dans un logement situé dans le sud des Landes », souligne-t-elle. Dans ces cas-là, le bail est automatiquement renouvelé pour l’année et peu de propriétaires s’aventurent en justice.

Vers une meilleure régulation ?

Certains propriétaires pratiquent un autre type de fraude : la mise en vente ou la reprise frauduleuse. « Récemment, un locataire a reçu une demande formelle de reprise de possession. Cependant, le logement a été reloué le soir même avec une augmentation du loyer, et il a été transformé en meublé de tourisme », dénonce Liliane Guillerm.

Face à cette crise du logement, l’adoption du projet de loi visant à réguler le marché du meublé le 7 novembre 2024 (soutenu par la députée béarnaise Iñaki Echaniz et la députée Renaissance du Finistère Annaïg Le Meur) pourrait conduire à un rééquilibrage entre la part des saisonniers logement et celui du logement de longue durée. « Cette loi permettrait aux mairies de disposer d’une boîte à outils pour mettre en place, par exemple, des quotas de locations touristiques. »

 
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