La baisse des naissances en en 2023 est d’une ampleur inédite depuis la fin du baby-boom, selon l’Insee

La baisse des naissances en en 2023 est d’une ampleur inédite depuis la fin du baby-boom, selon l’Insee
La baisse des naissances en France en 2023 est d’une ampleur inédite depuis la fin du baby-boom, selon l’Insee
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Catherine Delahaye/Getty Images Selon l’Insee, les naissances en ont baissé de 6,6 % entre 2022 et 2023, après un rebond en 2021.

Catherine Delahaye/Getty Images

Selon l’Insee, les naissances en France ont baissé de 6,6 % entre 2022 et 2023, après un rebond en 2021.

NATALITE – La baisse des naissances est significative. En 2023, 677 800 bébés sont nés en France, soit 6,6 % de moins qu’en 2022. Il s’agit de la plus forte baisse de la natalité observée en un an depuis la fin du baby-boom, selon l’Insee qui publie ces chiffres ce 14 novembre. La tendance n’est pas nouvelle : les naissances ont diminué de près de 20 % entre 2010 et 2023.

Selon le recensement annuel de l’Institut national de la statistique et des études économiques, les naissances en France ont ainsi baissé de 6,6 % entre 2022 et 2023, après un rebond en 2021. » Il s’agit d’un déclin d’une ampleur jamais vue depuis la fin du baby-boom au milieu des années 1970.souligne l’Insee dans son étude. Même en 1983 et 1993, années de forte baisse dans un contexte de mauvaises conditions économiques, la baisse a été moins sévère. »

Si la baisse de la natalité en France est donc très marquée en 2023, elle s’inscrit dans une tendance de fond (voir graphique ci-dessous). Depuis 2010, dernier point haut enregistré, les naissances ont été de moins en moins nombreuses, malgré un léger rebond en 2021 post-crise Covid : elles ont chuté d’exactement 19,8 % entre 2010 et 2023.

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Une baisse plus nette chez les 25-34 ans

Même si l’Insee ne donne pas les raisons de cette baisse dans son rapport, plusieurs éléments sont intéressants. Quand on rentre dans le détail, la baisse entre 2022 et 2023 concerne toutes les tranches d’âge. Y compris chez les femmes plus âgées, ce qui n’était pas le cas auparavant. ” Auparavant, avec le report de l’âge de procréer, les naissances chez les mères âgées de 35 ans ou plus augmentaient », constate l’Insee. Ce n’est pas le cas en 2023 : la baisse est de 4,2% pour les mères de 35 à 39 ans et de 5% pour celles d’au moins 40 ans.

Autre fait nouveau, chez les 25-34 ans : les naissances baissent plus que la moyenne. On observe une baisse de 7,4 % pour les mères de 25 à 29 ans et de 8,6 % pour celles de 30 à 34 ans. Une tendance plus prononcée que les moyennes observées depuis 2010. Quant aux moins de 25 ans, la baisse annuelle est stable.

En 2023, la majorité des bébés (60 %) naîtront de mères âgées de 25 à 34 ans, ce qui était déjà le cas en 2010 (63 %). 28% des mères ont au moins 35 ans – parmi lesquelles 7% ont au moins 40 ans – contre 21% en 2010 (voir graphique ci-dessous).

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Le déclin s’accentue dans les zones rurales

Quand on regarde les zones géographiques, l’Insee souligne que la natalité baisse partout entre 2022 et 2023, y compris dans les départements d’outre-mer même si la tendance y est un peu moins prononcée.

Dans les zones rurales, qui concentrent environ un quart des naissances, les naissances reculent à nouveau, alors qu’elles avaient été épargnées pendant la crise du Covid. La baisse est de 9,1% pour les zones périurbaines et de 8,4% pour les autres. A l’inverse, dans les grands centres urbains – Paris ou banlieue parisienne –, qui concentrent 45 % des naissances, la baisse des naissances est légèrement inférieure à la moyenne (5 %).

Dans les communes urbaines de densité intermédiaire, on retrouve des chiffres proches de la moyenne nationale.

Même tendance générale en Europe

La baisse des naissances entre 2022 et 2023 est plus marquée en France que dans l’ensemble de l’Union européenne (5,5 % dans l’ensemble de l’UE). Mais c’est moins si l’on prend la période entre 2019 et 2023 : c’est 10 % en France, contre 12 % dans l’ensemble de l’Union.

Selon l’Insee, la baisse va s’accentuer en 2023 (-5,7%) dans les pays d’Europe occidentale, parmi lesquels figurent la France, l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, le Luxembourg et les Pays-Bas. Mais c’est à l’Est qu’elle est la plus forte (-9,3 %), en Bulgarie, Hongrie, Pologne, Roumanie, Slovaquie et Tchéquie.

Dans le sud de l’UE, qui comprend Chypre, la Croatie, l’Espagne, la Grèce, l’Italie, Malte, le Portugal et la Slovénie, la baisse des naissances est moins forte, soit seulement 2,7 %. Au nord – Danemark, Estonie, Finlande, Irlande, Lettonie, Lituanie, Suède – la baisse du taux de natalité est de 3,4 %.

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Toutefois, dans les pays du Sud et de l’Est, la baisse du taux de natalité est en partie due au fait qu’il y a moins de femmes en âge de procréer. Depuis 2019, le nombre de femmes âgées de 15 à 49 ans est en baisse dans ces pays, alors qu’il est stable à l’ouest et au nord de l’UE.

Au Royaume-Uni, qui ne fait plus partie de l’UE, le nombre moyen d’enfants nés par une femme au cours de sa vie est tombé en 2023 à 1,44 enfant par femme, le chiffre le plus bas enregistré depuis le début des analyses en 1938.

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