Des « feux de colère » sont organisés tout le week-end en Alsace, jusqu’à la grande manifestation nationale promise lundi dans toute la France. Le président des JA dans le Haut-Rhin, Florent Pierrel, ne prévoit pas de blocages à ce stade mais n’exclut pas, si nécessaire, un durcissement du mouvement.
« Le but pour le moment est de montrer que nous sommes mobilisés, si nous ne sommes pas entendus nous finirons dans des blocages ». La révolte s’organise, étape par étape, parmi les Jeunes Agriculteurs du Haut-Rhin, et partout en Alsace, neuf mois après les précédentes manifestations organisées, à dos de tracteurs, dans toute la France.
L’accord avec le Mercosur cristallise la colère
Communément résumé sous le nom d’accord « viande contre voitures », le traité de libre-échange avec les pays d’Amérique latine, toujours en discussion avec l’Union européenne, fait craindre l’importation massive de bœuf d’origine argentine, brésilienne ou paraguayenne : « Ce sont des produits qui ne respectent pas nos normes françaises, sur le plan écologique et sanitaire. Apporter sa nourriture de l’autre bout du monde alors que l’État nous vend depuis deux ans la souveraineté française, il serait temps d’arriver à un peu de cohérence dans les actions”, deplores Florent Pierrel.
Les agriculteurs demandent également une meilleure rémunération de leurs produits, une meilleure protection de leurs animaux avec l’apparition de la fièvre catarrhale et une simplification des normes dans le monde agricole.
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