une brigade fluviale pour traquer les infractions dans le Marais poitevin

une brigade fluviale pour traquer les infractions dans le Marais poitevin
une brigade fluviale pour traquer les infractions dans le Marais poitevin

Il fait plutôt frais ce mercredi 13 novembre 2024. C’est sans doute la raison pour laquelle la brigade fluviale partie chercher des infractions sur la Sèvre Niortaise ne trouvera finalement personne à cerner du côté de Vanneau-Irleau. Quoi qu’il en soit, le but de la sortie est aussi préventif : il s’agit de montrer que certaines personnes veillent au respect du code de l’environnement. Ainsi l’adjudant Olivier Laganne, à la barre du bateau, et le garde-pêche Jérôme Babut, partis cet après-midi-là avec l’intention de vérifier les permis et le contenu des sacs des pêcheurs qu’ils auraient trouvés sur le rivage…

« Notre mission est de faire respecter le code de l’environnement »

« Notre mission est de faire respecter le code de l’environnement » résume le lieutenant-colonel Éric Hoarau, commandant adjoint au sein du groupement de gendarmerie départementale des Deux-Sèvres. L’opération menée cette semaine – qui a impliqué la gendarmerie aux côtés de représentants de la fédération de pêche et de l’Office français de la biodiversité – s’inscrivait dans le cadre de l’opération régionale « Territoires propres ».

Dans la ligne de mire ? Braconniers (motivés par une demande qui ne faiblit pas) ou pêcheurs sans carte ni cachet, mais aussi déversements sauvages d’ordures – le renforcement des contrôles en zone urbaine incite les contrevenants à aller décharger en campagne, à l’abri des regards (1) – , les caravanes ou camping-cars stationnés au ralenti (dans la zone du Parc Naturel Régional, le caravaning est interdit en dehors des zones autorisées), les véhicules accidentés stockés sans précaution (et dont les liquides polluent les eaux), le brûlage des déchets verts (qui reste interdit) , cabanes ou appentis construits sans autorisation ni abattage de frênes étêtés, etc.

Cultures interdites

« Et depuis le canoë, on peut aussi découvrir des cultures interdites »murmure l’adjudant Laganne qui, plus d’une fois, a fait saisir des parcelles de cannabis plantées au bord de l’eau.

Aujourd’hui, ce gendarme rattaché à la brigade Frontenay-Rohan-Rohan est le seul enquêteur spécialisé dans les violations du code de l’environnement. Il est également l’un des cinq gendarmes habilités à piloter les deux bateaux qui équipent cette unité : “Il n’est pas illogique que cette brigade dispose de ces bateaux sachant qu’un tiers du territoire sur lequel elle doit intervenir se trouve dans la partie humide du Marais Poitevin”underlines Lieutenant-Colonel Hoarau.

La police patrouille régulièrement avec des agents de la fédération de pêche et de l’Office français de la biodiversité. Mais “pas aussi souvent qu’ils le souhaiteraient”disent-ils.

Depuis le début de l’année, ils ont constaté une trentaine d’infractions, dont une dizaine liée à la pêche.

(1) En 2023, près de 2 000 infractions liées aux déchets ont été recensées en Nouvelle-Aquitaine, soit 2,6 % de plus qu’en 2023. En juillet 2023, la gendarmerie a créé un organisme dédié à la lutte contre la délinquance environnementale, le « Cesan ». l’environnement et la santé.

 
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