Le 10 novembre 2024, un accident mortel s’est produit sur la RN165, à proximité de la sortie Brec’h (56). Suite à cet accident et afin de procéder à des constatations, la gendarmerie a demandé à la Direction interministérielle des routes de l’Ouest (Diro) de fermer cette même route et d’obliger les usagers à sortir en direction de Brec’h. Ainsi, trois fourgons signalisés et de nombreux panneaux de signalisation sont déployés, lundi 11 novembre, sur 7 km avant la sortie. Pourtant, cinq minutes plus tard et alors que trois agents terminaient l’installation, un véhicule franchit les restrictions et se dirige vers eux. Le copilote s’approche du véhicule presque à l’arrêt pour lui faire signe de faire demi-tour.
Accroché aux essuie-glaces
L’agent fait face à la voiture lorsque celle-ci redémarre et le jette sur le capot. Sur près de 30 mètres, il s’accroche aux essuie-glaces, puis au capot, tandis que le conducteur donne des coups de volant pour tenter de le faire tomber. “J’ai préféré basculer sur le côté, je sentais qu’il n’allait pas ralentir”, raconte le policier touché. L’accusé sera interpellé quelques mètres plus loin par la gendarmerie déjà sur place.
A l’audience, le Plouhinecois s’est excusé à plusieurs reprises et a expliqué son comportement : “J’ai vu qu’il y avait un barrage, mais j’avais deux mois de prison à purger pour jours-amendes impayés, j’ai paniqué.” Il nie toutefois avoir volontairement frappé l’agent et tenté de le faire tomber : “Il s’est jeté sur ma capuche et j’étais à l’arrêt”. Avec cinq mentions à son casier judiciaire, l’avocat des victimes parle d’« un profil de délinquance multicartes qui prend les victimes pour des imbéciles ».
Le tribunal condamne Manuel Ricordel à un an de prison et six mois avec sursis. Son permis lui est retiré, il a également une obligation de soins. Il devra aux victimes la somme de 1 300 € de dommages et intérêts et de frais de justice.