Imaginez que vous avez le pouvoir de voler, de traverser les murs, de vous téléporter… En un souffle, vous êtes à Nice, survolant la Promenade des Anglais, à quinze mètres au-dessus de la mer. Vue à 360° sur la ville, l’horizon… et la façade d’un hôtel de luxe. Un claquement de doigts et vous voilà dans le hall d’entrée. Vous traversez ensuite les quatre étages à la vitesse de l’éclair pour vous retrouver dans la plus belle chambre, avec vue sur la mer, que vous visitez dans les moindres détails.
En attendant que les humains soient dotés de super pouvoirs, VR Hexagone propose cette expérience à vivre virtuellement, à travers l’écran de son ordinateur. La jeune entreprise, créée en 2021 près de Bergerac en Dordogne, est spécialisée dans l’imagerie tridimensionnelle. A l’aide d’une caméra Scan 3D, il crée des visites virtuelles, un peu à la manière de ce que l’on connaît déjà sur le célèbre Google Street View, mais pour l’intérieur des bâtiments.
Dans l’hôtellerie
« Notre activité principale, ce sont les visites virtuelles haut de gamme et enrichies », explique le fondateur et directeur de VR Hexagone, Quentin Gérardin, 37 ans. Nos principaux clients sont des lodges et des hôtels ainsi que certains showrooms (ndlr). »
« On peut créer une visite basique, mais aussi ajouter des options comme une vue drone ou des boutons pour faciliter la navigation. » Ou encore ajouter des liens cliquables vers d’autres sites, par exemple lors d’une visite virtuelle d’un salon pour vous diriger vers des sites de prestataires ou des fiches produits.
Dans le bâtiment
« J’utilise également le Scan 3D pour aider les architectes, poursuit Quentin Gérardin. Je scanne le bâtiment et crée un jumeau numérique. Je peux même leur proposer des plans déjà réalisés. De cette façon, ils doivent moins se déplacer, par exemple pour prendre des mesures. Ils peuvent se consacrer à la conception et à la gestion du site. »
Depuis un an, VR Hexagone se lance également dans la revente de matériel et propose des formations à leur utilisation. L’entreprise prévoit également des formations en ligne (e-learning) en 2025, ainsi que des logiciels spécialisés pour enrichir cette 3D.
Lorsqu’on lui demande s’il n’a pas peur de se tirer une balle dans le pied en entraînant lui-même ses futurs concurrents, le jeune chef d’entreprise affiche sa sérénité. Selon lui, il y a du travail pour tout le monde dans ce secteur en développement. « Aujourd’hui, je n’ai même pas assez de concurrents et ce serait assez enrichissant d’en avoir », confie-t-il.