“C’est dur pour les plus jeunes”

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“C’est dur pour les plus jeunes”

Par

Sarah Coulet

Publié le

12 novembre 2024 à 19h00

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Privé de couettes. Jeudi 7 novembre 2024, vers 12h30, alors que les élèves de l’école Belzunce jouent dans la cour après avoir mangé, les pompiers évacuent les lieux. En quelques heures, 240 personnes, dont 130 enfants, ont quitté le 3, rue de Belzunce, dans le 10e arrondissement de Paris.

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Un thermomètre cassé

La raison ? Du mercure s’est répandu sur le sol dans une partie de l’établissement. Tout a commencé quelques jours plus tôt, lorsque des tests ont révélé la présence d’un taux légèrement plus élevé que la moyenne dans une classe. Les experts pensent qu’un thermomètre dans une armoire en est la cause. La décision est prise de se débarrasser des meubles le mercredi 6 novembre 2024.

Mais le lendemain, les tests ont montré un taux encore plus élevé. Il s’avère que lors du déménagement, bien que géré par une entreprise spécialisée, le placard est tombé et du mercure s’est répandu sur le sol. C’était un jour d’école, les enfants étaient là et certains d’entre eux sont entrés.

Considérant le toxicité de la substance, l’évacuation de l’ensemble du bâtiment est ordonnée le jeudi 7 novembre 2024. Pour éviter toute prise de risque et dans la précipitation, tous les effets personnels des élèves et de l’équipe pédagogique ont été laissés sur place.

Pass Navigo, appareils dentaires…

Cartables, crayons, trousses et stylos sont donc abandonnés. Outre leur matériel scolaire, les enfants sont également repartis sans leurs effets plus personnels, notamment « des peluches et des tétines » pour les plus petits et « des clés, des pass Navigo, voire des appareils dentaires et des lunettes » pour les plus grands, confie-t-on. Actualités parisiennes Diane Gagnantcoprésident de la FCPE et parent d’élève.

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Côté santé, aucune contamination n’a pour l’instant été signalée. “C’est juste du matériel, mais il va y avoir un coût financier pour certaines familles», déplore-t-elle.

Pas de date de réouverture

Les écoliers pourront-ils bientôt retrouver leurs jouets réconfortants ? Rien n’est moins sûr. Pour le moment, l’école est fermée jusqu’à fin de semaine et aucune date de réouverture n’a été donnée, confie Diane Gagnant.

Entre-temps, les élèves ont été répartis selon leur classe dans quatre établissements dans le quartier : l’école maternelle Léon-Schwartzenberg, l’école Chabrol, l’école Martel et le collège Palissy.

Une véritable gymnastique pour les parents qui ont des enfants de différents niveaux. « Il est impossible d’arriver à l’heure au même endroit, donc les enseignants sont compréhension sur les retards », explique Diane Gagnant. La solidarité s’est rapidement organisée avec « la mise en place de pédibus ».

Couverture des frais ?

Une transition plus ou moins facile à vivre selon l’âge des écoliers. “C’est un peu plus compliqué pour les enfants de maternelle, qui viennent de trouver un rythme. Se retrouver dans un dortoir, une cantine et une classe qu’ils ne connaissent pas est un peu inquiétant », reconnaît le coprésident, qui souligne néanmoins « l’efficacité de la mairie qui a très bien géré la situation ».

Désormais, les parents attendent le feu vert pour réinvestir les locaux et espèrent que leurs compagnies d’assurance couvriront les frais engagés pour racheter ce qui attend patiemment dans les salles de classe. Les plus petits, eux, croisent les doigts pour que leurs peluches n’aient pas été malmenées par les équipes de ménage.

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