Une intervention de la police a mal tourné à Cherbourg-en-Cotentin, dimanche 9 juin. Un policier a abattu par balle un jeune homme qui tentait de fuir après une course-poursuite avec une voiture volée. L’agent est en garde à vue pour homicide volontaire
Ce lundi 10 juin, la justice s’est ouverte sur une enquête sur la mort d’un jeune cherbourgeois de 19 ans. Dimanche soir, alors qu’il roulait à vive allure avec deux amis dans une voiture, il a été pris en chasse par une patrouille de police dans la capitale du Cotentin.
Les fuyards ont refusé d’obtempérer, une deuxième patrouille de police est intervenue pour bloquer le véhicule qui s’est avéré volé, rue Waldeck Rousseau.
Les trois occupants du véhicule ont alors pris la fuite à pied. L’un d’eux parvient à s’enfuir, un autre est arrêté.
Quant au troisième individu, un jeune Cherbourgeois de 19 ans, il a tenté de s’enfuir en bousculant les agents. C’est alors qu’un policier a utilisé un Taser pour l’interpeller, tandis qu’une collègue utilisait son arme de service.
Le coup de feu touche le jeune homme à la poitrine. Quelques minutes plus tard, il mourut. Ce lundi, le policier responsable de la fusillade mortelle a été placé en garde à vue. A-t-elle utilisé son arme en état de légitime défense, ou ce tir était-il disproportionné par rapport à la menace que représentait le jeune délinquant ?
Une enquête a été ouverte pour homicide volontaire. L’IGPN, la police, a également été sollicitée pour mener les investigations. Une fois les conclusions établies, le parquet de Coutances pourrait décider d’engager des poursuites pénales à l’encontre de l’agent.
En début de soirée, ce lundi, le préfet de la Manche, Eric Brunetière, et le maire de Cherbourg-en-Cotentin, Benoît Arrivé se sont associés pour «exprimer son émotion» et lancez un «appel au calme, à la dignité et au respect du deuil de la famille» de la victime. La préfecture a également exprimé son «confiance dans l’action menée au quotidien par les agents du commissariat de Cherbourg-en-Cotentin pour assurer la sécurité de tous« .
