« On se soumet aux lois et on s’adapte »… Le point sur le nouveau PLUi de l’Ouest Aveyron

Le plan local d’urbanisme intercommunal a été définitivement adopté lors d’un conseil communautaire. Quel est l’enjeu ?

Ce document d’urbanisme permettra de poursuivre le développement économique et résidentiel du territoire. Actuellement, les zones d’activités de La Glèbe et de Villeneuve affichent complet. Si une nouvelle entreprise veut s’implanter sur le territoire, il n’y a pas de superficie. Si nous n’adoptons pas cet outil, nous aurons de gros problèmes de planification.

A plusieurs reprises, lors du vote du PLUi, vous avez évoqué « la moins mauvaise solution »…

Notre PLUi s’inscrit dans la loi ZAN (zéro artificialisation des sols), avec une réduction prévue, sur notre territoire, de 25 à 30% des surfaces constructibles. Nous suivons simplement les lois et nous adaptons. Nous attendons également les nouvelles directives nationales et les éventuelles adaptations annoncées par le nouveau Premier ministre Michel Barnier. C’est une question d’équilibre pour satisfaire tout le monde et rester sur la trajectoire initiale.

Que dites-vous aux élus qui s’inquiètent de la réduction du nombre d’hectares constructibles sur leur commune ?

Dans le PLUi, nous avons encore laissé la possibilité à chaque commune de disposer de terrains constructibles. Je comprends les difficultés de certains élus locaux qui traitent directement avec leurs citoyens. Sur la commune de Monteils, dont je suis maire, la surface constructible passe également de 19 à 1,8 hectares. On ne construit plus autant, il y a déjà un ralentissement du secteur. Il faut faire de l’éducation pour expliquer les changements à venir.

C’est à dire ?

L’aménagement territorial doit se faire dans des zones d’habitation regroupées, autour du village et de l’école. L’exploitation des réseaux deviendra coûteuse à l’avenir. On ne peut plus construire des maisons isolées au milieu de nulle part. Il faut aussi développer pour préserver les terres agricoles. Autre défi pour certaines villes ou villages comme Villefranche et Najac : il faudra lutter contre les logements vacants et les restaurer avant d’en construire de nouveaux.

Vous avez également mentionné que ce PLUi n’était peut-être pas définitif ?

Une modification du PLUi pourrait intervenir dans les années à venir, selon les indications du SCOT (Schéma de cohérence territoriale) dont nous dépendons. Nous avons décidé qu’il ne fallait pas attendre et agir immédiatement pour poursuivre le développement du territoire. Nous continuerons de nous adapter selon les instructions qui nous seront données.

Jusqu’au 20 novembre, les habitants sont invités à consulter et à formuler leurs commentaires sur ce PLUi…

Nous étions près de 300 personnes, donc les gens se sont saisis de cette question. Nous les remonterons ainsi et apporterons des modifications au PLUi, à la marge, en fonction des problématiques identifiées par chacun et des spécificités locales. C’est aussi l’enjeu de cette enquête publique. Puis le PLUi définitif sera présenté aux services de l’État, pour être adopté, nous l’espérons, au printemps 2025.