Alors que les plans sociaux se multiplient en France depuis septembre, Anne-Laure Kiechel, fondatrice et présidente de Global Sovereign Advisory, Éric Heyer, directeur du département Analyse et prospective à l’OFCE, et Jean-Marc Daniel, économiste, sont revenus sur la situation économique. en France dans l’interview de France Inter.
Pour Éric Heyer, le le marché du travail se redresse. “Depuis la crise sanitaire, il se comporte très bien. Nous ne comprenions pas pourquoi les entreprises embauchaient autant. Les chiffres d’un semestre nous indiquent qu’il y a un rattrapage.« Le directeur du service d’analyse et de prévision à l’OFCE explique que »les entreprises ajustent l’emploi à l’activité“, après avoir été aidé par l’apprentissage, des prêts garantis par l’Etat, et accordés “rétention de main d’œuvre» pendant la crise sanitaire. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE) prévoit la destruction de 150 000 emplois dans les mois à venir et une hausse du chômage pouvant atteindre 8 % fin 2025.
« Nous avons maintenu artificiellement la croissance et l’économie »
“La facture est en train d’être payée», ajoute Jean-Marc Daniel. “Nous avons artificiellement maintenu la croissance et l’économie avec d’importantes dettes sans résoudre les problèmes structurels de l’économie française.« L’économiste résume ainsi ces problèmes structurels : »nous ne travaillons pas assez, donc nous ne produisons pas assez et nous n’exportons pas assez. Nous n’économisons pas assez, nous consommons trop, donc nous importons trop. Nous avons alors un déficit commercial qui ne cesse de se creuser.»
Mais pour Anne-Laure Kiechel, fondatrice et présidente de Global Sovereign Advisory, Cette situation économique n’est pas une surprise. “Depuis un moment déjà, des signaux nous indiquaient que nous nous y dirigions. L’investissement des entreprises est en baisse depuis plusieurs trimestres, et cela a encore des conséquences.“
À propos l’élection de Donald Trump aux Etats-Uniselle déclare que «cela fera tomber les cartes. Il agira probablement sur les tarifs douaniers et l’immigration, ce qui aura de lourdes conséquences. Le grand sujet sera la réponse européenne car tous les pays n’auront pas la même sensibilité à la hausse des prix.»
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