Le départ des 40 skippers du Vendée Globe dimanche 10 novembre, devant près de 350 000 spectateurs, marque le début du tour du monde à la voile en solitaire, mais aussi la fin de trois semaines de fête dans le village des Sables-d’ Olonne. Sur le site, sur trois semaines, près de 2 millions de visiteurs ont visité le site. Certains commerçants vendéens établis dans d’autres communes, comme Saint-Gilles-Croix-de-Vie, ont pu bénéficier d’un phénomène passager. D’autres attendaient ce départ pour espérer retrouver un peu plus de clientèle.
Phénomène de passage
Dans la rue commerçante de Saint-Gilles-Croix-de-Vie, l’ambiance est mitigée dans les commerces. Chez Céline, vente de vêtements et accessoires, la situation est restée stable, « Les gens ne sont pas restés uniquement aux Sables-d’Olonne. Ils passaient leur journée au village, mais nous avions l’avantage d’avoir des touristes qui venaient profiter des autres villes côtières”explique-t-elle. Alors que de manière générale les détaillants connaissent une baisse de fréquentation en novembre selon la vendeuse, l’effet Vendée Globe a permis à Céline de voir plus de monde dans son magasin. Très souvent, des touristes de passage.
“Je m’attendais à plus de répercussions”
Pourtant, dans cette même rue, d’autres professionnels attendaient le départ du Vendée Globe pour espérer retrouver quelques clients supplémentaires. Pour certains, les Sables-d’Olonne ont absorbé tout l’afflux touristique sans aucune répercussion derrière, “Il n’y a pas eu autant de répercussions qu’on l’imaginait” note Delphine, une commerçante qui a déjà vécu d’autres éditions du Vendée Globe. Cette année, elle déplore une baisse de 30% de fréquentation de son magasin par rapport aux courses précédentes. Pour elle, l’événement est censé attirer plus de clients, “Les années précédentes, cela nous emmenait plus de monde, des gens qui ne connaissaient pas la côte vendéenne, et maintenant c’est vrai que c’est différent, il y a moins de monde.” Elle souligne en particulier pouvoir d’achat inférieur pour les touristes, forcé « à moins de s’étaler et de visiter le reste de la Vendée » dit-elle.