La nouvelle devrait être officialisée la semaine prochaine, mais les Corses n’ont plus aucun doute.
Le pape François reviendra en France le 15 décembre, mais ce ne sera pas pour inaugurer Notre-Dame de Paris.
Il choisit l’île de beauté et Ajaccio, où il connaît personnellement le cardinal Monseigneur François Bustillo.
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LE WE 20H
Ce matin, pour la messe dominicale, la cathédrale Santa Maria Assunta d’Ajaccio a ouvert ses portes avec un large sourire. « Imaginer qu’un pape puisse venir un jour en Corse me reste inaccessible »sourit un fidèle dans le reportage de TF1 ci-dessus. “On est tous un peu surpris quand même car c’est un événement important qui représente beaucoup”s’enthousiasme une jeune femme dans la cathédrale.
A ce stade, une visite papale en Corse n’est pas officiellement confirmée par le Vatican. Mais le président de la Conférence des évêques de France a évoqué ce dimanche cette possibilité, qui faisait l’objet de rumeurs depuis quelques temps. “L’annonce n’a pas encore été faite, il dépend du Saint-Siège de la rendre complètement officielle”a rappelé Eric de Moulins-Beaufort lors d’une conférence de presse à Lourdes, en évoquant la date du 15 décembre.
Le pontificat du Pape, c’est les périphéries et les attitudes les plus simples et les plus humbles de ce monde
Père Frédéric Constant, vicaire général de l’Église de Corse
La date est importante. Pour la première fois dans l’histoire, un pape vient en Corse et il choisit de le faire huit jours seulement après les grandes cérémonies de réouverture de Notre-Dame de Paris. « Le pontificat du Pape, ce sont les périphéries et les attitudes les plus simples et les plus humbles de ce monde »estime le père Frédéric Constant, vicaire général de l’Église de Corse. « Alors s’il choisit, s’il décide de venir au cœur de ce petit peuple, c’est parce qu’il y a quelque chose qui l’intéresse »continue le curé.
Quitte à en décevoir certains, le pape fait un pied de nez à la cérémonie grandiose prévue pour la réouverture de Notre-Dame. “Je ne viendrai pas à Paris, je ne viendrai pas à Paris”avait-il assuré aux journalistes en septembre dernier, sans en donner la raison. « Il ne veut en aucun cas servir de faire-valoir et il ne veut pas non plus avoir l’impression d’être piégé. Il n’accepte les ordres de personne, ce pape, et il ne veut pas se retrouver au milieu d’une centaine de chefs d’État sans contrôler la situation”selon la journaliste spécialisée Caroline Pigozzi.
Pour comprendre ce choix, il faut remonter un an en arrière. En septembre 2023 à Rome, le pape crée 21 nouveaux cardinaux, dont l’évêque d’Ajaccio, François Bustillo. Il aurait été impressionné par le millier de Corses qui avaient fait le déplacement et aurait réservé une standing ovation à son annonce.
Le 15 décembre, le pape viendrait clôturer une conférence organisée par le cardinal corse, sur la religiosité populaire à travers les dévotions des confréries. Pour l’évêque de Limoges Pierre-Antoine Bozo, c’est le thème de cette conférence qui a motivé le pape, et non la Corse elle-même.
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Rien n’est officiel, mais les préparatifs ont commencé et 100 000 personnes sont attendues. Les hôtels sont déjà pleins et des projets sont en cours pour accueillir les visiteurs sur des bateaux dans la baie d’Ajaccio. Le pape célébrerait une messe en plein air et plusieurs lieux sont à l’étude. Elle pourrait se tenir sur la Piazza Casone, à l’ombre de la statue de Napoléon. Une chose est sûre, ce jour-là, le lieu sera aussi surveillé et sécurisé que le parvis de Notre-Dame de Paris pour la réouverture.
