Par
Laurent Fortin
Publié le
11 novembre 2024 à 12h22
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A l’exception du président et de quelques membres du bureau, les élus eux-mêmes ne voulaient plus du Pays du Vignoble Nantais.
En juin dernier, les deux intercommunalités qui la composent, Clisson Sèvre et Maine agglo et Sèvre et Loire, ont exprimé, dans un courrier adressé à son président Aymar Rivallin, leur souhait d’en finir avec le « Pays du Vignoble Nantes ». Et ainsi ne plus s’asseoir autour de la table de ce volet du mille-feuille territorial.
Silencieux jusque-là, bien qu’agacé par son démantèlement progressif, ce dernier se résigna à accepter. Fin 2025, l’entité n’existera plus.
Le Pays du Vignoble Nantais s’est désagrégé
À son tour, ce corps né au début du 21 suite à la promulgation du Voynet lawun perdu les missions qui ont fait son existencee. Le Pays du Vignoble Nantais s’est désagrégé. De l’intérieur. Tout d’abord, voir les différents programmes environnementaux (plan énergie, plan climat…) reviennent aux intercommunalités.
Même chemin pour la réception et la répartition des subventions européennes, organisées sous le comité Leader, qui, par un examen attentif de la réglementation, a permis à l’agglomération de les gérer directement. Puis, voyant from Basse-Goulainese considérant davantage centré sur la métropole nantaise. Imité plus récemment par Vertou qui a annoncé son départ le 31 décembre.
Enfin, en observant, l’office de tourisme fait vos valises pour créer un entreprise publique localelà aussi, directement lié aux intercommunalités.
Dans ces conditions, ces derniers ont estimé que le format du Pays du Vignoble Nantes “n’était plus adapté à la situation”, prendre comme excuse « les différentes réformes territoriales qui ont modifié le paysage institutionnel ».
Ils l’ont fait savoir par courrier en juin dernier, même si, en coulisses, il s’agissait plutôt du financement d’un un certain nombre d’investissements pour le Musée du Vignoble de Nantes, détesté par certains élus, qui a fait grincer des dents et provoquer le divorce.
Désintégration fin 2025
Aymar Rivallin, le président, a constaté cette dégradation. Amèrement. Le 22 février 2024, lors du débat d’orientation budgétaire, il évoque «le défrichement en cours» notant “le manque d’élégance des présidents des deux intercommunalités” dans certaines rencontres cruciales pour l’avenir du Pays, alors qu’il avait “a défendu ses prérogatives pendant 22 ans”.
Depuis, il était resté silencieux. Même après avoir reçu les deux lettres. Lors du comité syndical, à la mi-octobre, où a été inscrit le point sur la réorganisation territoriale, le maire de Maisdon-sur-Sèvre a donc déclaré la fin du pays. D’ici fin 2025.
Reste cependant trois entités à réorienter. D’abord le schéma de cohérence territorialeresponsable de définir le tracé du vignoble nantais. Une obligation législative. Sa révision est toujours en cours. Elle continuera d’exister au sein d’un syndicat à objet unique, dont les deux intercommunalités seront membres. Aucun autre choix.
Pour le musée et le label Pays d’art et d’histoire, pas question de les fermer ou de les détruire. L’office de tourisme, sous son nouveau statut, devrait retrouver sa gestion. Enfin, chaque intercommunalité devrait accueillir son conseil de développement, organisme consultatif composé de citoyens, d’acteurs économiques, sociaux et associatifs, qui contribue à la réflexion et à l’élaboration des politiques publiques locales.
Pour cette réorganisation, nous demanderons un accompagnement juridique
Pour cette dissolution prématurée, l’élu a obtenu une étonnante unanimité. Sans débat.
De toute façon, l’heure n’est plus aux observations.
Nous devons considérer cette transformation comme une transition. Une évolution fluide des entités. Faites-le calmement et proprement.
La question du personnel en suspens
Aymar Rivallin a obtenu quelques engagements avant de quitter son poste. En 2025, le projets pédagogiques artistiques et culturels, Ciap (Centre d’interprétation de l’architecture et du patrimoine), renewal of the Pays d’art et d’histoire conventionde charte architecturaledoit être poursuivi.
Il a également obtenu la possibilité d’avoir le budgets nécessaires pour célébrer les 30 ans du muséeun projet d’exposition à l’été 2025 et la programmation culturelle aussi. Pour le reste, pendant la prochain mandatà partir de 2026, cela ne relèvera plus de sa responsabilité.
Il reste cependant problème de personnel. Son avenir n’a pas été évoqué lors de la réunion. Il y a une douzaine d’agents qui travaillent. Ils étaient plus nombreux il n’y a pas si longtemps, mais certains ont déjà quitté leur poste. Pour le reste, l’œuvre est du reclassement. Pas facile.
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