Plans sociaux, appels à la grève, austérité budgétaire, l’automne s’annonce dur sur le volet social en France. Les syndicats de plusieurs secteurs ont lancé des appels à la grève et à la mobilisation des semaines à venir pour protester contre les plans sociaux et contre les conséquences d’un projet de budget – toujours en discussion au Parlement – qui prévoit 60 milliards d’euros d’effort budgétaire pour redresser les comptes publics dans le rouge.
« Les conditions économiques se durcissent considérablement »a reconnu la ministre du Travail Astrid Panosian-Bouvet dans le Journal du Dimanche (JDD). Quelques jours après le Annonces Michelin de la fermeture en 2026 de ses usines de Vannes et Cholet (1 254 emplois) et par Auchan d’un projet de plan social menaçant 2 389 emplois en France, le ministre mentionne «une accélération du nombre de procédures collectives ouvertes par les entreprises en difficulté. Ajouté à cela « ses transformations structurelles dans l’automobile ou la grande distribution ».
« Il y aura probablement des annonces de fermetures de sites dans les semaines et mois à venir. » avait déjà prévenu samedi le ministre de l’Industrie, Marc Ferracci.
Grèves en série
Après le vote des députés d’un augmentation de la fiscalité sur le transport aériena déclaré dimanche à l’AFP le syndicat national des pilotes de ligne (SNPL). appeler tous les salariés du secteur aérien à cesser de travailler et manifester jeudi devant l’Assemblée nationale.
Les syndicats de la compagnie ferroviaire SNCF interpellent arrêter le travail le jeudi 21 novembreet a également lancé samedi un préavis de grève illimitée à partir du mercredi 11 décembre 19h00 (renouvelable par tranches de 24 heures), une mouvement social qui risque de perturber le service pendant les vacances de Noël. Les représentants des cheminots réclament un moratoire sur le démantèlement de Fret SNCF, la division dédiée au fret ferroviaire, et protestent contre les modalités d’ouverture à la concurrence des lignes régionales.
« Le dialogue doit réussir » entre les dirigeants de la SNCF et les syndicats de l’entreprise publique, a jugé dimanche le ministre des Transports, François Durovray. “Tout le monde est responsable”, “on ne peut pas imaginer qu’au moment où la France doit avancer, elle soit bloquée et qu’au moment où les Français veulent se retrouver, ils n’y arriveront pas”a-t-il déclaré sur franceinfo. Cette grève des cheminots serait **“allez” et “incompréhensible” pour des centaines de milliers de voyageurs qui “je n’ai rien à faire” avec fret et “comptent sur le train pour ces fêtes de fin d’année”, a ajouté le vice-président de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut), Michel Quidort.
Dans la Fonction publique également, deux des principaux syndicats, FO et la CGT, a appelé à une « grève » jeudi après l’échec d’une rencontre avec le ministre Guillaume Kasbarian, évoquant l’hypothèse d’un mobilisations début décembre.
Quatre syndicats représentant les médecins biologistes ont finalement appelé jeudi l’Assurance maladie à rouvrir les négociations sur leurs tarifs, récemment révisés à la baisse, autrement, menacer d’un « arrêt »soit la fermeture des laboratoires d’analyses médicales du 23 au 31 décembre inclus.
Et la CGT réclamait le 12 décembre a « des mobilisations pour l’emploi dans toutes les régions ». “Nous sommes au début d’une violente effusion de sang industrielle”, estime sa secrétaire générale Sophie Binet, dans La Tribune Dimanche. « On estime que plus de 150 000 emplois vont disparaître, probablement davantage. » selon Mme Binet qui prédit un “effet domino” sur les sous-traitants de « grands entrepreneurs ».
Les agriculteurs vont multiplier leurs actions
Du côté des agriculteursla colère gronde à nouveau, moins d’un an après un mouvement qui a paralysé en partie les grands axes routiers de France. Les actions symboliques ont repris ces dernières semaines et devrait augmenter après la mi-novembrenotamment à l’appel des syndicats majoritaires FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA).
Les agriculteurs, durement touchés cette année par de mauvaises récoltes de blé et un regain de crise sanitaire dans les élevages, réclament de pouvoir vivre de leur métier : ils attendent des éclaircissements sur les prêts garantis par l’Etat. Et ils refusent catégoriquement la signature d’un accord de libre-échange négocié entre l’UE et les pays latino-américains, le Mercosur.