Lors d’un meeting ce dimanche à Tonneins (Lot-et-Garonne), le président du RN, Jordan Bardella, a évoqué la crise agricole en France, la montée de la précarité et celle de l’immigration ou encore le fait de privilégier le paiement des aides sociales aux aux Français plutôt qu’aux immigrés.
Une feuille de route claire pour les élections municipales de 2026. Jordan Bardella, le président du RN, a lancé ce dimanche la campagne permanente de son parti, en vue d’éventuelles élections législatives anticipées puis des municipales de 2026, via un meeting organisé à Tonneins (Lot-et-Garonne).
A cette occasion, il s’est longuement exprimé sur des thèmes chers à son parti politique, comme l’immigration ou le pouvoir d’achat, mais aussi sur des sujets précis liés à la crise agricole en France ou à la « censure » entourant, selon lui, son parti et le sortie de son livre « Ce que je cherche » ce samedi.
« Le pronostic vital de l’agriculture française est engagé »
Après une rencontre avec les agriculteurs locaux dans la matinée, Jordan Bardella a évoqué la crise agricole en France, évoquant notamment l’accord de libre-échange avec le Mercosur comme « l’une des plus grandes menaces qui ait jamais pesé sur l’agriculture française ».
« Nous nous battons chaque jour au Parlement européen pour la signature de cet accord de libre-échange (…) Les conséquences seraient dramatiques pour l’emploi, pour la santé des consommateurs, pour l’indépendance alimentaire de la France, autant que pour l’écologie. Le pronostic vital de l’agriculture française est compromis », a affirmé le leader du Rassemblement national.
Jordan Bardella dénonce « l’injustice fiscale du gouvernement »
Jordan Bardella a évoqué « l’injustice fiscale du gouvernement, qui souhaite taxer encore plus l’électricité et augmenter le travail, ce qui serait pour nous une ligne rouge infranchissable ».
« Notre vision est claire, rendre aux Français le fruit de leur travail. Nous sommes les seuls à parler de ce qu’ils ont tous oublié : la France du travail. C’est-à-dire permettre aux Français qui travaillent de vivre décemment, non pas des aides publiques, mais simplement de leurs efforts et de leur travail », a déclaré celui qui a succédé à Marine Le Pen à la tête. du RN.
A ce sujet, Jordan Bardella a rappelé une ligne de conduite martelée depuis plusieurs décennies par son parti politique.
« Nous avons toujours demandé que les allocations familiales financent uniquement la natalité française et qu’elles soient, par définition, réservées aux familles de nationalité française. C’était une question de justice et c’est désormais aussi une question budgétaire”, a résumé ce dernier.
« Il faut couper les pompes aspirantes de l’immigration »
Dans le même esprit, Jordan Bardella a également pris comme exemple l’aide médicale d’État, que le RN souhaite supprimer afin de faire des économies en ces temps de crise économique en France.
«Nous devons lutter contre la faiblesse des dépenses publiques et couper les pompes aspirantes de l’immigration. Nous avons toujours proposé de supprimer l’Aide médicale de l’État (AME) qui offre des soins gratuits aux étrangers en situation irrégulière (…) Il est inacceptable d’offrir des soins gratuits aux étrangers en situation irrégulière qui restent contre la volonté des Français », a résumé le Homme politique de 29 ans.
Le président du Rassemblement national a également repris une des doctrines de son parti en faisant un lien direct entre la hausse de l’immigration et celle de l’insécurité en France.
« Depuis quand la France doit-elle être une terre d’accueil pour les délinquants et criminels étrangers ? Depuis quand la France doit-elle être une terre d’accueil pour ceux qui la détestent, qui s’en prennent à notre peuple et qui violent notre droit et notre hospitalité ? (…) Le vote RN est le seul et unique vote pour reprendre la main sur la politique d’immigration, le seul vote pour lutter contre l’insécurité et le seul vote pour mettre fin au laxisme de la justice”, a assuré ce dernier.
Le « sectarisme de gauche » à l’origine de la « censure » visant le RN
« Nous avons rencontré quelques légers problèmes pour organiser cette réunion. Ce problème s’appelle le sectarisme de gauche (…) Pour cette gauche portée à l’Assemblée nationale par les forces du Nouveau Front populaire, la liberté d’expression et la démocratie existent tant qu’on est d’accord avec elles, a rappelé Jordan Bardella en préambule de son discours.
Ce dernier a ainsi directement visé Joël Hocquelet, le maire PS de Marmande, qui avait refusé fin septembre de louer une salle municipale afin d’accueillir la réunion nationale du RN. Le RN a donc décidé de porter plainte contre la municipalité, arguant d’une « atteinte à la liberté de réunion ».
Jordan Bardella s’en est également directement pris à la filiale de la SNCF et de la RATP dénommée « Mediatransports » qui avait refusé de diffuser la campagne publicitaire entourant son livre dans les gares françaises. A ce sujet, l’éditeur de l’ouvrage, Fayard, a annoncé samedi une action en justice contre cette agence de publicité ferroviaire.
« C’est le livre que les syndicats d’extrême gauche ne veulent pas que vous lisiez. C’est le livre qu’ils ont voulu censurer et qu’ils ont partiellement réussi à censurer, ce qui en dit long sur la lâcheté générale qui règne en France et les atteintes à la liberté d’expression », a assuré Jordan. Bardella pendant la réunion.
“Honte à ces censeurs qui ne peuvent soutenir aucun point de vue différent du leur et qui voudraient faire taire des millions et des millions de patriotes français”, a conclu le président du RN.