C’est une première en Belgique. Cet été, les jeunes de 18 à 24 ans pourront utiliser tous les transports en commun sans distinction avec un abonnement unique valable un mois au tarif forfaitaire de 59 euros. Concrètement, l’usager pourra rejoindre la gare wallonne la plus proche en bus, prendre le train en direction de la mer puis un tramway jusqu’à sa station balnéaire, sans aucune restriction en termes de plages horaires. A son retour le soir, il est libre de faire un détour par le métro bruxellois pour rejoindre un spectacle. SNCB, TEC, STIB et De Lijn avec un seul billet… jamais auparavant l’intégration tarifaire n’a été réalisée à un tel niveau.
L’offre « Vacances Jeunes Combi » sera déployée du 29 juin au 1er septembre. Un jeune de 18 à 24 ans peut s’abonner pour un seul mois ou deux. « Cela servira de test pour l’intégration tarifaire, un objectif que nous poursuivons. Nous pourrons ainsi évaluer l’attrait des Belges pour ces formules intégrées et les déployer plus intensivement à l’avenir, par exemple en élargissant les publics et les périodes à l’instar des initiatives prises dans d’autres pays comme l’Allemagne ou l’Autriche. Ce concept de déplacement gratuit présente un potentiel intéressant en termes de tourisme intérieur », estime Georges Gilkinet, ministre fédéral de la Mobilité.
Carte Mobib requise
L’abonnement s’effectuera via les canaux de vente de la SNCB et devra être chargé sur une carte Mobib personnalisée. Les détenteurs de Mobib en version TEC ou STIB doivent se présenter à un guichet SNCB pour le formater. Le prix de 59 euros a été fixé en fonction des revenus attendus par les quatre opérateurs. « À l’avenir, nous pourrons envisager un prix inférieur. L’idée ici est de lancer une première opération en termes d’intégration technique », précise le ministre de la Mobilité. Selon lui, l’abonnement sera rentabilisé en trois voyages mixtes : “La formule sera intéressante si on envisage de faire un ou deux festivals de musique cet été, comme Esperanzah ou Torhout”.
« Se déplacer librement avec des correspondances rapides et efficaces assurées par des horaires coordonnés, le tout utilisant un titre de transport unique à prix unique, quel que soit le mode de déplacement utilisé : c’est l’avenir de la mobilité », souligne Georges Gilkinet qui déplore que les quatre réseaux de nos pays se sont trop longtemps ignorés : « Depuis presque quatre ans, nous étudions et encourageons tout ce qui peut simplifier la vie des voyageurs ».
Et de conclure : « Certains veulent fragmenter notre pays, à commencer par le transport ferroviaire. Et d’autres n’hésiteraient pas à leur ouvrir grande la porte, à ceux-là mêmes qui rêvent de démanteler la Belgique. Or, c’est tout le contraire dont nous avons besoin. Construire plutôt que démolir. Coopérer plutôt que démembrer. C’est ainsi que nous offrirons une mobilité plus efficace et plus efficiente.
