En Vendée, la pression judiciaire des parents d’un élève handicapé s’avère efficace

En Vendée, la pression judiciaire des parents d’un élève handicapé s’avère efficace
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Par

Editorial La Roche-sur-Yon

Publié le

10 novembre 2024 à 6h20

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Le juge des référés du tribunal administratif de Nantes a débouté les parents d’un petit garçon handicapé de l’école maternelle Angelmière, à La Roche-sur-Yon (Vendée), qui l’avaient contacté le 20 septembre 2024 pour obtenir « une aide mutualisée sur toute la durée de la vie ». période de scolarité » à partir de leur fils de cinq ans.

Le 20 septembre 2024, les requérants ont saisi la justice dans le cadre d’une procédure de référé « Mesures utiles », procédure qui permet « en cas d’urgence » au juge d’ordonner toutes les « mesures utiles ». Cependant, la condition d’urgence était « remplie », selon eux, puisqu’aucune « aide humaine mutualisée intervenant tout au long du temps scolaire » n’avait été allouée.

Le Commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDAPH) de Vendée avait pourtant conclu en ce sens le 14 mai 2024 : une « aide humaine individualisée » devrait être allouée à cet élève de section supérieure « à hauteur de 75 % du temps scolaire », soit « dix-huit heures par semaine », à partir de 1est Août 2024 et jusqu’au 31 juillet 2026.

Dans ces conditions, le couple a demandé au juge de « prendre toute mesure qu’elle estime utile » pour « faire cesser le non-respect des besoins d’indemnisation » reconnus par le tribunal. Maison départementale des personnes handicapées (MDPH) of Vendée.

Il souhaitait également qu’une « injonction » soit faite au Direction des Services Départementaux de l’Éducation Nationale (DSDEN) de Vendée d’accorder cette « aide humaine » à leur enfant le « le plus rapidement possible », avec 150 € par jour de retard et « 1 € » pour leurs frais de justice.

« Cela remet en cause ses droits à l’éducation, […] l’expose au risque de décrochage scolaire et risque de remettre en cause son insertion dans un milieu ordinaire », expliquent les parents.

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Des « conséquences » à « clairement relativiser »

Pour le recteur de l’académie, il n’y avait cependant pas « d’urgence » : si l’enfant n’avait bénéficié que de « six heures par semaine » avec une AESH depuis la rentrée, cette situation était « temporaire ».

“Cela s’explique par les difficultés d’ajustement entre le recrutement et les besoins, compte tenu des délais réduits entre les dates de notification à la MDPH, d’inscription scolaire et de rentrée scolaire”, explique l’Education nationale. « Compte tenu du jeune âge de l’enfant, les conséquences en termes de scolarité doivent être clairement relativisées. »

La « mesure » demandée n’était d’ailleurs pas « utile » puisque le « recrutement » de l’AESH a été « réalisé » le 26 septembre 2024, soit six jours après le dépôt de l’appel devant le tribunal administratif de Nantes… Elle devait entrer en vigueur le 7 octobre 2024, soit trois jours après l’audience publique.

« Par un contrat […] conclu pour trois ans du 7 octobre 2024 au 6 octobre 2027, le recteur de l’académie de Nantes a recruté une personne […] afin d’assister les étudiants pour lesquels un accompagnement a été reconnu nécessaire », confirme ainsi le juge des référés dans une ordonnance du 9 octobre 2024 qui vient d’être rendue publique.

Elle « sera rattachée au groupe scolaire Angelmière dans la mesure de 24 heures d’assistance hebdomadaire”. « Ce volume horaire […] permettra […] permettre aux jeunes XXX de bénéficier du tarif d’accompagnement correspondant à la notification MDPH », conclut le magistrat nantais. “Dans ces conditions, […] conclusions de l’injonction […] ne sont pas de nature utile ou urgente. » La demande du couple a donc été rejetée.

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