» C’est convivial, pas cher et moins bling-bling que les soldes modernes. Dans le monde du cheval, beaucoup de gens sont arrogants et ce n’est pas le cas ici. C’est la réponse de Daniel Boudrenghien lorsqu’on lui demande pourquoi, depuis plus de quinze ans, ce directeur d’élevage belge parcourt chaque année 550 kilomètres jusqu’à Sainte-Marie-du-Mont pour acheter des chevaux.
Chaque fin d’année, le groupement des éleveurs de chevaux de Sainte-Mère-Eglise organise une vente amiable, « le dernier en Franceaffirme son président, Emmanuel Bacheley. « Cette vente a la particularité que nous ne prenons pas de frais de commission. La transaction s’effectue directement entre l’acheteur et le vendeur. Des chevaux donc moins chers : comptez entre 8 000 et 30 000 euros. «C’est parfois l’investissement de sa vie, explique Emmanuel Backeley, donc on aime discuter avec le propriétaire pour voir le caractère de la mère, l’évolution du cheval depuis sa naissance.”
“Ils ont un développement ostéoarticulaire extraordinaire”
Ce samedi 9 novembre, 35 chevaux sont à vendre. Plusieurs centaines d’acheteurs sont attendus. Ils viennent parfois de Belgique, d’Allemagne, d’Italie et du sud de la France, comme Jonathan Martinez, coureur CSO de Montpellier : « C’est la troisième fois que je viens. Les chevaux ici sont bons ».
Qualité reconnue internationalement. « La Manche a toujours été un vivier, acquiesce Jean Piedboeuf, un Belge installé à Saint-Marcouf pour lancer sa pension chevaux. Ici, nous bénéficions de grandes parcelles de terrain et d’herbe de qualité toute l’année“contrairement à la Belgique. “Nos chevaux sont élevés dehors, ce n’est pas le cas partout, explique Emmanuel Backeley. Ils marchent beaucoup, et un gazon de qualité leur permet d’avoir un développement ostéoarticulaire exceptionnel. Ils ont plus de force et une bien meilleure longévité« . Une formule qui semble convaincre : la Manche est le premier département français d’élevage de selles, avec plus de 1 200 naissances par an.