pourquoi les catholiques recevront une lettre de l’archevêque

pourquoi les catholiques recevront une lettre de l’archevêque
pourquoi les catholiques recevront une lettre de l’archevêque

Archevêque de Rennes, Dol et Saint-Malo, Mgr Pierre d’Ornellas a choisi de s’adresser à tous les catholiques d’Ille-et-Vilaine, soit 74 paroisses, pour « partager quelques éléments pour bien comprendre les enjeux et sa réflexion sur la valeur des soins ». », dans le cadre du débat sur le projet de loi « fin de vie ». Le texte devra être distribué dans les lieux de culte tout au long du week-end.

« Voulons-nous collectivement une société de fraternité qui nous engage tous à prendre soin de nos frères et sœurs les plus fragiles ? » demande l’archevêque dans ce texte ? Pour ces derniers, l’euthanasie et le suicide assisté vont à l’encontre « de l’idéal d’une société où l’on prend soin des personnes en fin de vie et où l’on les accompagne jusqu’à leur mort naturelle ».

« Certaines personnes souffrent d’une maladie incurable. Notre mission est de prendre soin d’eux pour qu’ils ne souffrent pas grâce à des traitements adéquats qui luttent contre la douleur. Les soignants, aidés par des bénévoles, accomplissent cette mission en équipe et accompagnent chaque patient avec attention, sensibilité, compétence et respect de sa dignité. Ils le font en écoutant les souhaits du patient. »

Prévenir la souffrance

Mais lorsqu’un patient éprouve des souffrances « réfractaires » au traitement et que son pronostic de vie est compromis, « il est possible de le soutenir en lui proposant une sédation continue et profonde maintenue jusqu’à la mort. Grâce à cette sédation, le patient perd connaissance. Mais cette sédation n’est mise en œuvre que si le patient a donné son accord. »

Il y a une différence, estime l’ecclésiastique, entre l’intention « d’éviter des souffrances trop lourdes à supporter, en acceptant de laisser venir la mort, et le fait de « provoquer la mort ». Pour l’Archevêque, la mort naturelle a une signification qui justifie qu’une attention particulière soit portée aux soins palliatifs : « Les soins palliatifs s’inscrivent dans une société de fraternité où l’attention aux plus fragiles est au cœur de son organisation et de sa solidarité. »

Mais « Hélas, ces soins palliatifs n’existent pas dans 21 départements. Il est urgent de les développer. Il craint également qu’un certain nombre d’abus puissent s’immiscer dans cet espace qui sépare le droit de son usage. « L’expérience d’autres pays nous alerte sur deux choses : l’élargissement des barrières est inévitable ; ce sont les plus pauvres qui souffriront le plus de cette loi si elle est adoptée. »

 
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