La France est « prête » à « participer directement » au conflit, réagit le Kremlin après les annonces d’Emmanuel Macron

La France est « prête » à « participer directement » au conflit, réagit le Kremlin après les annonces d’Emmanuel Macron
La France est « prête » à « participer directement » au conflit, réagit le Kremlin après les annonces d’Emmanuel Macron

La réponse ne s’est pas fait attendre. Les déclarations du président Emmanuel Macron jeudi sur un soutien militaire accru à l’Ukraine montrent que la France est “prête à participer directement au conflit”, a déclaré vendredi le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.

Invité du JT de 20 heures de TF1 et France 2, le chef de l’Etat français a notamment annoncé le transfert d’avions de combat Mirage 2000-5 “dans l’année” vers l’Ukraine, pour “protéger son sol et son espace aérien”, une livraison évoquée. pour plusieurs mois. Mais aussi plus largement « une nouvelle coopération » avec Kiev, promettant de continuer à « aider les Ukrainiens à résister ». Il a également indiqué qu’un programme de formation de pilotes ukrainiens sera également lancé par Paris « cet été », en France, et a évoqué un éventuel envoi d’instructeurs européens sur le sol ukrainien, à la demande de Kiev, sans toutefois apporter de réponse ferme.

Des propos très mal reçus par Moscou. “Disons que M. Macron démontre un soutien absolu au régime ukrainien et déclare que la République française est prête à participer directement au conflit militaire”, a réagi sans tarder Dmitri Peskov auprès des agences russes. Des déclarations « extrêmement provocatrices, augmentant les tensions sur le continent et n’apportant rien de positif », a-t-il estimé.

Le chef de l’Etat français a également indiqué que la France proposait de former 4 500 soldats ukrainiens sur son sol, sans que cela soit, selon lui, « un facteur d’escalade ». “Aller entraîner quelqu’un dans la zone ouest qui est une zone libre en Ukraine, ce n’est pas agressif”, a-t-il défendu. Les tensions franco-russes n’ont cessé de croître depuis qu’Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’envoyer des instructeurs français en Ukraine et n’a pas exclu la possibilité d’y envoyer des soldats français. Le Kremlin a répondu qu’il ne pouvait pas exclure de cibler ces soldats français s’ils étaient envoyés en Ukraine.

De son côté, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a salué cette décision ce vendredi depuis l’Assemblée nationale, où il a prononcé un discours ce vendredi matin, au lendemain des commémorations du 80e anniversaire du Débarquement de Normandie auxquelles il était convié. “Votre aviation de combat, vos brillants chasseurs prouveront, sous la houlette de pilotes ukrainiens, que l’Europe est plus forte que le mal qui a osé la menacer”, a-t-il déclaré, se disant même “certain qu’un jour viendra où l’Ukraine sera capable d’avoir dans son ciel des avions tels que nous en avons vu hier dans le ciel normand.

Il a également estimé qu'”aucun mal dans le monde ne devrait avoir l’audace de s’opposer à la France et de déclarer les Français comme cibles militaires”, en réponse aux déclarations de Vladimir Poutine, qui avait menacé mercredi de livrer des armes à des pays tiers pour frapper les intérêts occidentaux. , si l’Occident autorisait Kiev à frapper la Russie avec les missiles à longue portée qu’ils fournissent.

Les présidents français et ukrainien signeront ce vendredi deux accords prévoyant 650 millions d’euros de prêts et de dons à l’Ukraine pour soutenir notamment les infrastructures énergétiques critiques ciblées par la Russie, puis ils se rencontreront tous les deux.

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV le préfet du Tarn-et-Garonne rend hommage aux femmes résistantes
NEXT La situation économique de la Belgique en 12 graphiques