L’auteure Elsa Jonquet-Kornberg est en résidence d’écriture à Laval pendant douze semaines, de novembre 2024 à juin 2025. Elle est accueillie par l’association lavalloise Lecture en tête.
Comment devient-on écrivain en résidence ? et pour quoi ?
Tout d’abord, il faut postuler, faire un dossier, ensuite on est lu et on est même auditionné. La résidence d’écrivain est importante. Cet espace de travail et d’écriture permet de gagner un peu sa vie. Parce que quand vous écrivez un livre, vous n’êtes pas payé. Cette résidence me permettra de travailler sur mon deuxième roman, qui entremêle histoires de filiation, de meurtre et de radioactivité. Ces trois mois me permettront, je l’espère, d’achever ce roman dont un tiers est déjà écrit.
Ce temps d’écriture et de travail sera-t-il également ponctué d’échanges avec les Mayennais ?
Oui absolument. Au programme seront des conférences littéraires, des rencontres avec des étudiants, une lecture musicale de textes inédits écrits lors de cette résidence, mis en musique par les étudiants du conservatoire et deux ateliers d’écriture. Ces ateliers sont un moyen de rencontrer le public à travers un échange concret et de parler de ma façon de travailler. Mes ateliers s’appuieront beaucoup sur la photo puisqu’avant, j’étais monteur de films. Les photos n’étaient pas d’une grande utilité lorsque j’ai commencé à écrire.
Lors de cette résidence, Lecture en tête vous offre carte blanche. Quel est le principe ?
Lecture en tête propose à l’écrivain en résidence une cartographie de base autour d’un auteur ou d’une thématique. Je voulais inviter Ruth Zylberman. C’est lui qui m’a fait entrer dans une salle de montage. Elle a réalisé un merveilleux film intitulé Les enfants du 209 rue Saint-Maur. A Paris, dans cette rue, pendant la guerre, il y avait un immeuble où résidait une importante communauté juive. A travers ce film, elle part à la recherche de ces enfants soit cachés, soit dénoncés.
16 janvier 2025à 20h, le film Les enfants du 209 rue Saint-Maur sera projeté à L’Avant-scène à Laval.