le drakkar prêt à larguer les amarres

le drakkar prêt à larguer les amarres
le drakkar prêt à larguer les amarres
le drakkar prêt à larguer les amarres

Sous l’oeil de Philippe Renaudet, à l’initiative de ce projet original, une vingtaine de bénévoles travaillent avec cœur, « fier de participer à un tel projet » comme en témoigne Michel, un ingénieur à la retraite qui, pour rien au monde, ne “je voulais rater ça”. Il adapte les mesures des plans et les transmet à ses amis. Il y a aussi Gérard, ce compagnon menuisier venu donner un coup de main deux jours par semaine depuis un mois. « Les bons sont toujours les bienvenus, même la veille ! » note Philippe Renaudet avec le sourire. Le compagnon se dit « Impressionné de voir ce que les autres bénévoles ont réussi à accomplir, même si ce n’était pas leur travail. »

C’est pour lui un « projet unique » mais aussi un “superbe aventure humaine, les gens sont attachants, je suis heureux d’y passer du temps.” Nous chambre avec affection. « Philippe, techniquement, il n’est pas génial, mais pour rassembler, chapeau ! » rigole Michel. Preuve de cet enthousiasme extraordinaire : tous ces bénévoles venus des environs mais aussi de Bordeaux, Angers, Nantes, Cholet, Saint-Nazaire, La Rochelle et Noirmoutier, se lèvent tôt pour arriver sur place à 7h30. « C’est sympa, n’est-ce pas ? » » s’enthousiasme Philippe Renaudet quant à sa réussite.

Comme un enfant émerveillé par son jouet ? “J’ai plutôt le sentiment du devoir accompli, l’âme du soldat qui remplit la mission, quelles que soient les épreuves.” Aurions-nous pris ce passionné pour un fou ? « Ce qui est fou, ce n’est pas l’idée, mais plutôt notre incapacité à imaginer qu’il est possible d’oser, d’entreprendre, ou de trouver notre capacité à réaliser nos idées » répond le président de l’association Drakkar de Vendée.

« On peut aussi les trouver au Puy du Fou ! »

La motivation de ce Choletais attaché à l’Histoire de en général, et à celle de Vendée en particulier, est intacte. Pourquoi les Vikings ? Parce que le terroir vendéen a vu leur passage, « On les retrouve aussi au Puy du Fou ! » Noirmoutier, Saint-Philbert-de-Bouaine, Luçon, Fontenay-le-Comte, mais aussi Talmont-Saint-Hilaire et les Sables-d’Olonne ont subi les invasions de ces hommes venus du Nord, laissant derrière eux des pierres ou des morceaux de bois authentifiés comme tant de vestiges.

Philippe Renaudet avait à cœur de réaliser ce projet en Vendée justement. « Parce que la Vendée, département bordé par l’Atlantique, c’est la France que j’aime pour ses vraies valeurs, son bon esprit collectif et travailleur ». En 2021, il a su convaincre 70 partenaires et réunir un budget de 700 000 euros (94% de fonds privés – 6% de fonds publics) pour réaliser son ambitieux projet. 736 mètres linéaires de planches, fixées par 7 360 rivets en cuivre, et 30 000 heures de travail minutieux plus tard, le Drakkar impose sa fière allure.

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La fierté est de mise : il représente le plus grand projet de bateau associatif français, 100% bénévole ; et l’ouvrage est le premier voilier de Vendée par sa taille, et le deuxième des Pays de la Loire après le Belem ! “C’est classe”accueille ceux qui veulent prouver « que nous pouvons construire de belles choses ensemble. Quand tout le monde marche dans la même direction, ça marche bien. » Car outre les bénévoles de l’association, ce projet a attiré des visiteurs – jusqu’à 400 par jour –, des entreprises, des collectivités mais aussi des écoles pour des stages ou des projets pédagogiques.

« Chacun a fait ou donné à son niveau » détaille-t-il, énumérant la participation du lycée Tabarly aux Sables-d’Olonne, de l’École supérieure du bois de Nantes, du Centre de formation professionnelle militaire de Fontenay-le-Comte, et du lycée professionnel Edmon Doucet près de Cherbourg. , ainsi que des compagnons et apprentis compagnons : « Ce grand chantier a mobilisé aussi bien des civils que des militaires, des brevets professionnels et des ingénieurs. »

Ce beau bébé de 18 tonnes – vide (25 entièrement chargé) –, long de 23,50 mètres et large de 5,30 mètres, a été béni, tradition maritime oblige, le 2 novembre, par Monseigneur François Jacolin, évêque de Luzon. Il porte le nom d’Olaf d’Olonne, en hommage à saint Olaf, premier roi de Norvège à avoir été baptisé il y a mille ans à Rouen. Chaque mécène verra son logo redessiné à la manière des Vikings sur un bouclier qui ornera le navire.

Le navire compte quatre sponsors prestigieux : l’universitaire Jean Renaud – « l’un des plus grands spécialistes du monde des drakkars, c’est lui qui a trouvé le livre contenant les plans de ce bateau dans une librairie allemande » ; l’ex-otage du Ponant, le capitaine du Charcot Patrick Marchesseau – « il tiendra la barre le jour du départ du Vendée Globe » ; l’ambassadeur de Norvège en France Niels Engelschiøn – « une reconnaissance remarquable pour notre projet » ; enfin le talentueux graphiste Yann Legendre « qui a travaillé avec les plus grands » et auteur des 70 modèles de boucliers.

Inutile de dire que tout le monde est impatient de voir le bateau mis à l’eau. “J’ai hâte de voir comment il se comporte”. Il faudra certainement du temps pour s’adapter « parce que les Vikings ne nous ont laissé aucune instruction ! » plaisante Philippe Renaudet. A l’issue des festivités du Vendée Globe, le Drakkar participera aux différentes fêtes locales et régionales… dédiées à la mer. L’association prendra la forme d’un club de voile : « Jusque-là, nous n’avions pas de bateau, alors nous l’avons fait ! ». Mais comme Philippe Renaudet est un homme de projets, il envisage déjà une transatlantique en 2025.

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