Six hommes âgés de 18 à 46 ans ont comparu jeudi après-midi devant le tribunal correctionnel du Puy-en-Velay, pour des faits relatifs à l’usage et au trafic de stupéfiants à Brioude. La prévention couvrait une période de novembre 2023 à octobre 2024.
L’affaire a débuté en juin dernier. Les gendarmes de la brigade de recherche de Brioude apprennent qu’une de leurs « connaissances », après avoir été condamnée, persiste dans des activités criminelles. Des écoutes téléphoniques ont permis d’identifier cinq autres individus directement ou indirectement impliqués dans le trafic de drogue : principalement de cocaïne et de cannabis. Des transactions bancaires importantes et récurrentes entre au moins deux suspects tendent à confirmer les soupçons des enquêteurs.
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Par ailleurs, les investigations ont permis de mettre la main sur des stupéfiants, mais aussi au total plus de 10 000 euros. Mieux encore, l’un des prévenus dans cette affaire est soupçonné de gérer son trafic depuis la prison où il est incarcéré dans le Rhône, via un compte Snapchat (et donc un téléphone connecté à internet). Un autre indique qu’il gagnait entre 3 000 et 4 000 euros par mois grâce à son trafic pendant six mois, quand son activité légale d’indépendant lui rapportait en moyenne 600 euros sur la même période.
A la barre, les prévenus ne sont pas très bavards. Ils arrivent à peine à comprendre les questions posées… On se fâche contre le président ou on discute pendant l’instruction. L’autre se fait réprimander pour avoir les mains dans les poches. Le spectacle n’est pas très impressionnant et le parquet s’agace. Des peines de prison allant de six à deux ans, dont un an avec sursis, ont été requises, sans compter des amendes de 5 000 à 3 000 euros. Au début de l’audience, l’un des six prévenus a vu son dossier séparé de la procédure. Il sera jugé plus tard. Le jugement a été réservé.