La 3e édition de la Fête du Lait se tiendra ce week-end, les 9 et 10 novembre, à la Plaine-des-Cafres. L’occasion pour le public de découvrir le travail des producteurs laitiers et d’en apprendre davantage sur une filière qui se porte bien, malgré les difficultés.
Les producteurs laitiers seront à l’honneur le week-end des 9 et 10 novembre. A l’occasion de la Fête du Lait, aux Grands kiosques de la Plaine-des-Cafres, ils évoqueront leur métier avec le public.
Les ventes de lait et les visites de fermes sont souvent très attendues, selon Matha Mussard, présidente de Sicalait, qui confirme que « le grand public, en général, aime acheter du lait frais « . Des bus seront mis à disposition pour se rendre dans l’une des trois fermes à visiter.
Les produits laitiers de l’Île, comme les yaourts, les fromages et autres, sont de plus en plus demandés par les consommateurs.
A La Réunion, le secteur se porte bien. En 2023, la production était de 17 millions de litres de lait. Ce sera un peu moins cette année.
“ Nous travaillons sur la qualité », confie Jean-François Mussard, dont la ferme est située à Grande-Ferme. La qualité du fourrage détermine la qualité du lait, explique-t-il. L’éleveur possède 50 vaches laitières, qui lui donnent 1 200 litres de lait par jour. Sa grange est entièrement mécanisée, ce qui facilite son travail.
Un secteur dynamique aussi », avec plus de 50 ans d’existence », selon Frédéric Vienne, le président de la Chambre d’agriculture de La Réunion, qui constate l’engouement des jeunes pour le métier.
Les jeunes qui souhaitent reprendre l’élevage laitier prennent la relève de leurs parents. Ils ont grandi dans ce monde, malgré les difficultés.
Frédéric Vienne, président de la Chambre d’agriculture de La Réunion
Il rappelle que, selon lui, le secteur laitier est le plus difficile de l’agriculture », c’est tous les jours, c’est deux fois par jour, c’est les jours fériés et les week-ends « .
La filière compte une soixantaine d’éleveurs laitiers. Ils livrent tous leur production à Sicalait, la seule structure de collecte de lait de l’île. Elle assure également une production de génisses, avec près de 700 femelles collectées auprès des éleveurs et regroupées et élevées dans une « pépinière » à Plaine-des-Cafres.
Reste la question de la leucose bovine, qui touche les troupeaux de La Réunion. Un plan d’éradication est en place depuis 2020. Un problème pour les éleveurs, puisque si la maladie n’est pas transmissible à l’homme, elle l’est aux animaux. La leucose provoque des tumeurs sur les organes des animaux de plus de deux ans et entraîne une baisse de la production de lait.
Testées à plusieurs reprises au cours de leur croissance en pépinière, les génisses infectées sont réorientées vers la filière viande. Une génisse indemne de leucose ne peut pas être introduite dans un troupeau qui n’est pas sain, une difficulté supplémentaire pour les éleveurs, qui doivent parfois abattre la totalité de leur troupeau pour se développer. L’assainissement total des troupeaux laitiers est espéré d’ici 2027.
La filière laitière s’est fixé comme objectif d’installer 15 éleveurs d’ici 2030, pour une production annuelle de 20,5 millions de litres de lait.