Bonjour le Bretagne. Dimanche, le navire historique Brittany Ferries a effectué sa dernière traversée entre Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) et Portsmouth, en Angleterre. Après trente-cinq ans de service, l’imposant bateau de transport de passagers est commandé pour laisser place à une nouvelle génération de navires. Plus récent, plus moderne, plus confortable mais surtout moins polluant. La fin d’une aventure et un adieu à l’un des emblèmes de Saint-Malo.
Pour ce dernier voyage vers l’Angleterre, le Bretagne avait embarqué près de 1 300 passagers. Mais depuis sa mise en service en juillet 1989, environ 13 millions de personnes ont voyagé à son bord ! A l’époque, le Bretagne était la fierté de Brittany Ferries. Premier navire neuf acheté par la société fondée en 1972 pour exporter des légumes du nord de la Bretagne, il opérait initialement entre Roscoff et l’Angleterre, reliant également Plymouth à l’Espagne. Depuis 1993, il avait rejoint Saint-Malo qui resta son port d’attache pendant plus de trente ans.
Bientôt un navire gaz et électrique
Le Bretagne ne disparaîtra pas du paysage mais sera vendu par la compagnie maritime basée à Roscoff. À qui ? Pour le moment, nous l’ignorons. Il sera remplacé en février par le Saint-Malo, premier navire hybride de Brittany Ferries. Il est alimenté par un système hybride de gaz naturel liquéfié (GNL) et d’électricité et peut transporter près de 1 300 passagers.
Fortement perturbée par la pandémie et le Brexit, l’entreprise roscoffoise se porte mieux. Il a transporté plus de deux millions de personnes en 2023, pour un chiffre d’affaires de 484,7 millions d’euros. Employant 3 100 salariés, elle emploie plus de 2 100 équipiers et est le premier employeur de marins français.