Par
Julien Munoz
Publié le
8 novembre 2024 à 9h22
Voir mon actualité
Follow La Presse de la Manche
C’est une lettre de groupe d’opposition au conseil départemental, cosigné par Benoît est arrivémaire de Cherbourg-en-Cotentin (Manche). Il s’adresse, « avec sérieux », à Jean Morin, son président.
Le mercredi 6 novembre 2024ils ont été informés par le direction générale d’Ouiqui venait de raccrocher avec le ministère. Ce vendredi 8 novembre, ces derniers doivent rencontrer l’Agence régionale de santé (ARS) de Normandie.
Seize places d’accueil
Parmi les sujets de discussion, s’emparer des lieux établissement d’accueil médicalisé (EAM), cofinancé entre le Département et l’ARS. Ceux-ci visent à offrir un accompagnement des personnes polyhandicapées.
Le Ministère, explique Acais, aurait décidé de se désengager du co-portage dans son quête d’économies.
Ces lieux sont indispensables pour répondre aux besoins des familles du département et représentent un engagement fort pris il y a cinq ans. Alors qu’il convient aujourd’hui de parler non plus de projet mais d’un établissement partiellement ouvert qui atteindra sa pleine capacité fin 2025, que des bâtiments sortent de terre et que des personnes sont déjà accueillies (13 personnes sont déjà accompagnées en 22 places autorisées), on apprend que le Département envisage de retirer son financement, rompant ainsi la parole donnée.
« Préserver cet appareil essentiel »
L’ARS pourrait-elle, seule, prendre en main le projet ?
Selon nos informations, la participation du Ministère représenterait environ 700 000 euros. Quoi, disent les élus et la structure, « mettre en danger » la viabilité d’Açais. Au moins, « l’affaiblir durablement ».
Derrière chaque place financée se cachent des personnes dont le droit au soutien est menacé. Comment justifier un tel choix budgétaire alors que les dépenses engagées par le Ministère visaient initialement à répondre aux besoins essentiels de nos concitoyens ? Cette rupture dans l’engagement du conseil départemental, que nous dénonçons fermement, est une décision qui ne correspond pas aux valeurs d’entraide et de solidarité que nous devons défendre ensemble.
« Responsabilité collective »
Le sujet, affirme l’opposition départementale, n’a été évoqué ni en commission ni en assemblée plénière.
En soutien à Acais et ses bénéficiairesles élus de l’opposition demandent à l’exécutif départemental de reconsidérer cette décision.
Face aux besoins réels et urgents de nos concitoyens handicapés, maintenir ce cofinancement avec l’ARS est une responsabilité collective. Nous espérons qu’ensemble, par le dialogue et la consultation, nous parviendrons à trouver une solution pour préserver ce système essentiel.
Suivez toute l’actualité de vos villes et médias préférés en vous abonnant à Mon Actu.