Le Vendée Globe, une course où il y a ceux qui partent, mais aussi ceux qui restent. Des proches, une famille qui vivent cette aventure à distance, avec passion. Parfois aussi, avec peur. Rencontre avec Anne, l’épouse de Jean Le Cam, qui lui avait promis qu’il ne ferait plus le Vendée Globe.
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Anne Le Cam n’est pas du genre à se laisser décourager. Elle est aussi franche que son mari. Cela lui est essentiel, rester au sol lui va très bien.
« Nous sommes très proches car nous sommes comme une TPE, une très petite entreprise. Nous sommes forcément liés aussi bien dans le travail que dans la vie. Cela dit, cette édition est un peu particulière car nous sommes un peu mieux entourés que les éditions précédentes ».
Cette année, elle aura notamment à ses côtés le skipper Bernard Stamm, qui fera office de référent technique.
Je fais un peu de contrôle comme ça, c’est les autres qui le font à ma place
A quelques jours du départ, que ressent une personne ayant vécu le Vendée Globe ?
« On ne sait jamais ce qui va se passer. C’est toujours l’inconnu. C’est pour ça que c’est une aventure, le Vendée Globe. Et on ne peut jamais être complètement calme. Mais nous ne pouvons pas, ce n’est pas du tout stressé.»
Tout le monde se souvient des images de 2020, avec le sauvetage de Kevin Escoffier dans les mers du Sud. Ensuite, la remontée de l’Atlantique de Jean Le Cam alors que son bateau est sur le point de couler.
« C’est vrai que ce dernier Vendée Globe a été très très significatif. D’un côté, il y a eu le sauvetage de Kevin et ça a été magnifique et effectivement plein d’émotions diverses et variées. Et après, ce qui était extrêmement dur, c’est qu’il a quand même navigué 60 jours avec un bateau extrêmement endommagé, qu’il a réparé deux fois et qu’il pouvait couler.
En effet, c’était stressant, d’autant plus qu’on n’en parlait pas. Parce qu’après, si on parle de choses comme ça, tout le monde s’implique. Pourquoi continue-t-il ? Pourquoi ne continue-t-il pas ?
« Alors, on s’est dit, on ferme notre porte et on a vécu ça quand même avec la direction de course qui sait aussi respecter le silence et en plus un bel hommage à la direction de course qui est toujours à proximité des skippers et qui nous accompagne et rassure. nous énormément ».
Des jours et des jours d’angoisse avant les retrouvailles avec Jean Le Cam et un tour du monde complètement fou. Qu’a-t-elle ressenti en le retrouvant sur les pontons des Sables d’Olonne ?
« Comme à chaque fois qu’il arrive, il faut lui laisser le temps d’arriver. Donc, je ne ressens pas grand chose d’autre que d’être heureuse qu’il soit là et de savourer son bonheur d’être là, dit-elle, après il faut leur donner beaucoup d’espace et beaucoup de liberté parce qu’il faut leur laisser du temps descendre et leur donner cette liberté de prendre le temps d’arriver. faire la fête, respirer. Et donc, pour moi, les retrouvailles, c’est plus tard.
A quelques jours de l’édition 2024, Jean Le Cam “revient peu à peu à son parcours”, avant de repartir avec un nouveau bateau. « Il n’a jamais parcouru de très très longues distances avec ce nouveau bateau, hormis deux transats. Mais il est calme et nous sommes calmes. Nous sommes plutôt calmes, oui.
Deux membres de la famille seront au départ, Jean Le Cam et Éric Bellion, le gendre du couple.
“Ça va être tellement drôle” » précise Anne Le Cam qui suivra le duo.
« Ils ont développé ce projet ensemble et c’est plutôt sympa car effectivement, le projet a été élaboré pour la première fois lors du Vendée Globe 2020, se souvient Anne Le Cam, J’étais avec Éric Bellion et ma fille, puisqu’il est le mari de ma fille. Nous avons déjeuné à la maison. John appelle. Et puis, on commence à discuter en coulisses car Eric pose la question à Jean. Quel bateau achèteriez-vous ? J’ai envie de refaire le Vendée Globe. Et puis c’est comme ça que ça s’est passé.
Ils ont donc travaillé ensemble pour développer ce nouveau bateau.
Le 10 novembre prochain, Jean Le Cam, Eric Bellion et les 38 autres skippers de cette édition 2024 prendront le départ du Vendée Globe.
Une fois en mer, le couple Le Cam continuera à communiquer au quotidien « puisque je suis son interlocuteur à terre », le rocher du roi Jean.
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