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Ce mercredi 6 novembre avait lieu la Journée nationale contre le harcèlement scolaire, un phénomène qui concerne autant les lycéens que les élèves de maternelle. Illustration dans une école de Gironde, où un enfant de 4 ans a vécu l’enfer.
En début d’année, Gabriel (dont le prénom a été modifié) est au collège en école maternelle à Bruges, près de Bordeaux (Gironde). Il confiait alors à sa mère qu’il était victime de harcèlement de la part d’enfants plus âgés, d’un an plus âgés qu’eux. “Il m’explique que deux d’entre eux lui tiennent la mâchoire ouverte pendant que le troisième lui met une pierre dans la bouche et qu’ils le frappent régulièrement”, raconte sa mère, Audrey, à nos confrères de France Bleu.
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Quelques jours plus tard, elle comprend que son fils a également été agressé sexuellement. « Il m’a dit : dans les toilettes, il y a un certain étudiant qui me dit – c’est moi le patron, tu dois mettre ma bite dans ta bouche et vice versa. Ces trois harceleurs lui ont dit – nous sommes amis, tu ne le dis pas aux adultes.
“Il se faisait pipi dessus tous les jours à l’école”
L’inspecteur, la mairie, le psychologue scolaire et le directeur de l’établissement sont alors informés et le protocole anti-harcèlement est déclenché : les harceleurs n’ont plus le droit d’entrer en contact avec leur victime. , et « le professeur accueille Gabriel tous les matins devant l’école ». Cependant, l’enfant est traumatisé. « Il faisait pipi dessus la nuit et tous les jours à l’école. Il se mordait la main car il ne supportait plus d’être dans la cour de récréation avec les enfants en question », se souvient Audrey.
Cependant, ce dernier se voit refuser la possibilité de changer de classe ou d’école de Gabriel. C’est grâce à l’intervention de l’Association de lutte contre le harcèlement et la maltraitance (ALCHM) que la situation s’est résolue et que le jeune garçon a réintégré un nouvel établissement en septembre dernier. “Gabriel a retrouvé le sourire et ne mouille plus son lit”, se réjouit Audrey. Les parents n’envisagent pas pour l’instant de porter plainte. Ils se disent « découragés » par les démarches et les nombreux courriers qu’ils ont déjà envoyés.
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