Elections européennes 2024. Les derniers rendez-vous sur la Côte d’Azur, ou comment conquérir les voix de droite

Elections européennes 2024. Les derniers rendez-vous sur la Côte d’Azur, ou comment conquérir les voix de droite
Elections européennes 2024. Les derniers rendez-vous sur la Côte d’Azur, ou comment conquérir les voix de droite

A quelques jours des élections européennes, Renaissance, Les Républicains et Reconquête se dirigent tous vers la Côte d’Azur pour tenter d’arracher des voix cruciales à l’électorat de droite pour le scrutin du dimanche 9 juin, mais aussi pour leur propre avenir.

Ils ne viennent pas pour le soleil, mais pour chercher des votes. Ce mercredi et jeudi, trois des 38 listes candidates aux élections européennes, qui auront lieu en France le 9 juin, organisent leurs derniers meetings de campagne sur la Côte d’Azur. Il s’agit de Renaissance, Les Républicains et Reconquête.

C’est symbolique ! La Côte d’Azur est devenue le champ de bataille de l’électorat de droite», reconnaît un cadre des Républicains (LR) avant la rencontre ce mercredi 5 juin, au Cannet, de la tête de liste François-Xavier Bellamy et du patron du parti Eric Ciotti, dans leur fief des Alpes-Maritimes.

L’occasion pour la droite, qui a privilégié une campagne locale et renoncé à multiplier les meetings, de montrer ses muscles devant les 3 000 à 4 000 personnes attendues à 18h30 à la salle la Palestre. Il faudra transmettre »un message de force et d’unité», a indiqué à l’AFP l’entourage d’Eric Ciotti.

Une occasion – surtout pour une liste qui stagne dans les sondages autour de 7 %, juste au-dessus de la barre fatidique des 5 %, synonyme de représentation au Parlement européen – de montrer les dents face à ses adversaires de la Reconquête et de la majorité.

Un électorat qui a déjà fait preuve de déloyauté envers les Républicains lors de la présidentielle de 2022 où leur candidate Valérie Pécresse n’a obtenu, au premier tour dans les Alpes-Maritimes, que 5,59 % des suffrages – légèrement supérieur à sa moyenne nationale – loin derrière Eric Zemmour. (14%), Emmanuel Macron (25%) et Marine Le Pen (26,65%).

Le parti LR a également diffusé jeudi dernier un tweet sur l’Algérie, contesté en interne – mais vu 7 millions de fois –, clairement destiné à reconquérir l’électorat d’Eric Zemmour. “Rien ne vaut une bonne argumentation !», se félicite un proche d’Eric Ciotti.

Pas étonnant donc que Reconquête, coincée autour de 5 à 6% dans les sondages, contre-attaque et arrive en force avec son président Eric Zemmour et sa tête de liste Marion Maréchal pour un rendez-vous sur le port de Nice, quelques pas du permanence d’Eric Ciotti et dans la ville de Christian Estrosi, vice-président d’Horizons.

L’avenir de Reconquête pourrait aussi se jouer lors des élections européennes après une brouille au cœur de l’hiver entre la tête de liste Marion Maréchal et le patron Eric Zemmour, la première souhaitant épargner le Rassemblement national (RN), le second voulant pour en faire son principal adversaire.

Quant à la majorité, elle se retrouve jeudi autour de sa candidate Valérie Hayer au coeur de Nice pour un ultime meeting de campagne en présence d’Edouard Philippe, président d’Horizons, et du maire de la ville Christian Estrosi, grand rival local d’Eric. Ciotti.

Une manière pour l’ancien Premier ministre de tailler également dans l’électorat LR et de se projeter déjà dans la bataille qui se déroulera à droite après les élections européennes avec en ligne de mire la présidentielle de 2027.

Des intentions qui n’échappent pas au parti d’Eric Ciotti, qui rappelle que le maire de Nice Christian Estrosi a récemment et très virulemment pris ses distances avec l’exécutif, dénonçant son «immobilité» sur les questions de sécurité.

Avec l’AFP

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV L’un des criminels les plus recherchés d’Europe livré en Belgique
NEXT Retour aux classiques et Belges en forme : les compositions probables Belgique-Roumanie