En Indre-et-Loire, le mois d’octobre a-t-il vraiment été plus pluvieux que d’habitude ?

En Indre-et-Loire, le mois d’octobre a-t-il vraiment été plus pluvieux que d’habitude ?
En Indre-et-Loire, le mois d’octobre a-t-il vraiment été plus pluvieux que d’habitude ?

C’est un temps typique d’automne. Journées courtes, ciel gris, fortes pluies. Or, le niveau des rivières du département a fortement augmenté ces derniers mois, au point de se demander s’il pleut plus que d’habitude ces dernières semaines.

« Au mois d’octobre, nous avons eu 129 mm d’eau à Tours, soit 96% de pluie en plus que la normale de la saison. », partage Olivier Renard, président de Météo Centre. Les normales saisonnières sont la moyenne de ces mêmes mesures sur les 30 dernières années.

Début octobre, le passage de la tempête Kirk a placé l’Indre-et-Loire en alerte orange pluie crue. De manière plus détaillée, les fortes pluies survenues en octobre peuvent être décryptées en trois phases. ” Il y a eu un premier épisode les jours du 7, 8 et 9 octobre, qui a apporté 65 mm d’eau en trois jours. Les deux autres épisodes pluvieux se sont produits les 16 et 17 octobre puis les 25 et 26 octobre. », analyzes Olivier Renard, consulting Météo Center measurements. “ Nous avons une récurrence d’épisodes pluvieux », ajoute-t-il.

Par ailleurs, même si 2024 n’est pas terminée, c’est déjà la deuxième année la plus pluvieuse des deux dernières décennies, avec 755 millimètres d’eau enregistrés à Tours. 2012 est la seule année où il a plu davantage, avec 775,8 millimètres d’eau de pluie tombés à Tours.

Changement climatique

Une récurrence qui risque de s’accentuer, car ces fortes pluies sont une conséquence du changement climatique.

« Plus il fait chaud, plus il est facile pour les océans de s’évaporer et de recharger l’atmosphère. L’air lui-même dans ses propriétés physiques, avec la chaleur, va alors contenir davantage de vapeur d’eau. Pour chaque degré d’augmentation de la température, l’humidité de l’atmosphère augmente de 7 %, entraînant davantage de précipitations. », explique Olivier Renard.

Une conséquence du changement climatique qui peut être plus difficile à percevoir que des épisodes de chaleur extrême. “ Ces dernières années, nous avons connu des périodes de sécheresse, qui sont un marqueur du changement climatique. Mais en plus de cela, nous allons avoir des précipitations beaucoup plus intenses et récurrentes, ce qui est aussi un marqueur du réchauffement climatique. », souligne le membre du Conseil supérieur de météorologie.

Si les étés sont parfois marqués par une aridité importante, et parfois par des pluies torrentielles, cela est dû au « « mouvement des anticyclones et des dépressions, ce qui fait que les précipitations peuvent être ramenées vers la ou bloquées dans le nord de l’Europe »commente Olivier Renard.

 
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