Basé dans la Creuse, ce jeune producteur de cinéma travaille avec le monde entier

Coralie Dias, jeune productrice de cinéma, a créé sa société à Aubusson. Elle travaille principalement avec le bassin méditerranéen. Son ambition : montrer qu’il est possible de réaliser une production internationale en milieu rural.

Coralie Dias est revenue vivre à Aubusson en 2020, juste avant de créer son entreprise avec un clin d’œil aux armes de la ville. C’est ainsi qu’est né «  Inter spinas ». Coralie, aujourd’hui trentenaire, est née à la maternité de la Croix-Blanche. Elle étudie au collège et au lycée d’Aubusson, puis elle intègre la faculté de Limoges (études d’histoire) avant de se tourner vers le cinéma, puis de « remonter » à Paris où elle obtient une licence d’histoire. de cinéma et une maîtrise d’économie et de sociologie du cinéma à la Sorbonne. Elle poursuit par un master professionnel en coproduction internationale à Strasbourg. Après un stage de fin d’études à Paris, elle travaille dans une société de production documentaire avant de créer sa propre société.

Un film franco-libanais

Coralie Dias a réalisé son premier court métrage en 2021, un film franco-libanais d’une quinzaine de minutes, réalisé par Dania Bdeir, intitulé « Warsha ».

. Cette œuvre – dont la gestation a été longue en raison des événements qui ont frappé le Liban (notamment l’explosion du port de Beyrouth) et du covid – a connu une belle carrière, étant plusieurs fois primée et diffusée dans 300 festivals. Cela a permis à l’Aubussonnaise de rencontrer notamment des réalisateurs arabes et libanais.

Coralie Dias s’est rendue au Liban, pays qu’elle connaît bien. Aussi, dimanche, elle a présenté « Danse sur un volcan » au cinéma Le Colbert, un court métrage de Cyril Aris, un film dont elle connaît et apprécie le producteur. Ce film met en lumière la résilience de l’équipe et leur lutte pour continuer à faire du cinéma au milieu d’une ville dévastée au lendemain de l’explosion du port de Beyrouth. “Nous, lors du tournage de “Warsha”, avons connu les mêmes difficultés.”

Ancré au Moyen-Orient et dans le bassin méditerranéen

Produire des films demande du temps et de l’argent. Coralie Dias travaille dans son bureau de la Grande-rue d’Aubusson, sur sept films, dont deux longs métrages.

Si quatre des cinq courts métrages sont réalisés avec le Liban, l’Egypte et l’Iran, le cinquième est réalisé avec Rémy Tamalet, réalisateur aubussonnais avec qui elle a tourné un court métrage en juin à l’Ehpad d’Aubusson.

« En créant ma société de production à Aubusson, j’ai voulu défendre l’idée qu’il est possible de faire de la production internationale en milieu rural. »

Coralie Dias travaille également sur deux longs métrages, dont un est un film de genre franco-espagnol, qui traite de la crise climatique. L’autre se déroule au Liban dans les années 1960, un pays vu du point de vue d’un enfant de 12 ans.

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La production de longs métrages est espérée pour 2026-2027. Le court-métrage libanais doit être tourné en avril-mai prochain (le Centre national du cinéma apporte son soutien).

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