Les vignerons du Gard protestent contre le prix du litre de vin

1,39 euros pour le prix d’un Côte-du-Rhône, en promotion, c’est une goutte de trop. Lundi 4 novembre, près d’une trentaine de vignerons se sont rassemblés devant l’entrée de l’enseigne Lidl pour protester contre le prix ridicule du litre de vin. Une action marquante menée par les Jeunes Agriculteurs du Gard, du Vaucluse et de la Drôme : « Cette action fait suite aux prix des vins observés dans les différents magasins Lidl, totalement décorrélés du coût de production. Il existe des bouteilles à 1,39 euros, 1,99 euros. Le vin acheté a donc été revendu à perte par le vigneron. », explique un représentant syndical. Les vignerons sont alors passés à l’étape suivante en collant des étiquettes sur les bouteilles de vin concernées, « sans vol ni dégradation ». ».

« Le vrai prix des bonnes choses est plus cher

»

Une mobilisation qui vise à interpeller aussi bien les clients que les gérants de magasins : « C’était une volonté de notre part, dans le monde agricole et viticole, d’alerter le consommateur. La marque Lidl affirme dans son slogan « le vrai prix des bonnes choses ». Nous voulons leur dire que le vrai prix des bonnes choses est plus cher. Nous sommes conscients de la baisse du pouvoir d’achat des Français, mais les agriculteurs sont les premières victimes de ce cercle vicieux. L’objectif était de mettre la grande distribution face à ses responsabilités ».

« La grande distribution nous saigne

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Un discours qui fait écho au slogan choc apposé à côté des codes-barres « Solde en Go » ou même « La grande distribution nous saigne. » Un ton ferme mais la mobilisation a été apaisée et s’est déroulée en accord avec le directeur de Lidl à Bagnols/Cèze, attentif et « pour remercier les vignerons » pour venir s’exprimer sans abîmer les produits. sans problème et sans que les bouteilles de vin ne soient cassées, comme ce fut le cas par exemple devant ce même magasin à Orange. Certains clients présents au moment de l’incident ont soutenu les vignerons en les appelant “ne pas se laisser marcher sur les pieds pour vivre”.

Une mobilisation qui intervient dans un moment de crise pour le secteur vitivinicole. « Ils ont les deux pieds dans le problème, ils ont des caves avec des stocks que les vignerons n’arrivent pas à écouler. En moyenne, on concède une baisse de -30% à -70% de la production « . De nouvelles actions de ce type pourraient avoir lieu “si la situation ne s’améliore pas”.