C’est une petite révolution à laquelle ont pu assister hier les élus de la Communauté Urbaine de Bastia. Pour la première fois, selon le président Louis Pozzo di Borgo, le CAB pourra voter son futur budget avant le début de l’année ! Un message fort envoyé par la majorité qui, à travers le débat d’orientation budgétaire 2025, a voulu faire preuve d’une gestion financière rigoureuse et ambitieuse. Pour preuve, l’annonce d’un investissement sans précédent de 24 millions d’euros pour l’année à venir contre 9,5 en 2024. Des investissements consacrés, en grande partie, à la rénovation du stade Armand Cesari, à la création de parcours doux ou encore au lancement des travaux. sur le futur centre technique. “Avec ces prévisions, le CAB devient un acteur majeur dans la région en dynamisant l’économie. a lancé avec une grande satisfaction, Louis Pozzo di Borgo.** Un Louis Pozzo di Borgo fier d’annoncer également la réduction du délai de désendettement qui passe de 12,8 ans en 2020 à 2,8 ans en 2025, la réduction des charges d’exploitation de collecte des déchets et de transformation ou encore l’augmentation de 10 % des subventions en faveur du tissu associatif. Tout cela, a insisté le président du CAB, sans recourir au levier fiscal. « C’est un rapport d’orientation budgétaire très sincère, très sérieux. Le CAB de demain sera un CAB de terrain toujours avec ce souci de trouver un équilibre entre fonctionnement et investissement.
Une présentation budgétaire qui n’a suscité que très peu de critiques même si du côté de l’opposition et notamment Julien Morganti, on alerte sur des chiffres trompeurs. L’élu ”un avenir pour Bastia” craint que la situation financière de l’Etat et de la CDC, principaux partenaires du CAB, ne soit pas à la hauteur des projets annoncés par la majorité. « Ce qui est gênant dans cette autosatisfaction, c’est qu’elle se fait au détriment des habitants, notamment à travers l’augmentation du TEOM réalisée en 2021 » a lancé Julien Morganti. Avant de poursuivre : « À mon avis, il est inquiétant d’afficher de tels taux d’investissement car il n’y a aucune garantie que l’État et la CDC puissent assumer leurs rôles dans ces projets. Il y a un risque que ce qui est annoncé ne se réalise pas ».
Des critiques rapidement balayées par Louis Pozzo di Borgo qui rappelle qu’à son arrivée en 2020 « la CAB était en faillite avec un déficit de 3 millions d’euros » alors que 4 ans plus tard, elle « s’apprête à réaliser un rythme d’investissement record ».
A noter que ce débat se poursuivra le 9 décembre avec le vote du budget 2025 par le conseil communautaire du CAB !