“Si rien n’est fait, tout sera bloqué” prévient le CR47 qui revient à la charge

“Si rien n’est fait, tout sera bloqué” prévient le CR47 qui revient à la charge
“Si rien n’est fait, tout sera bloqué” prévient le CR47 qui revient à la charge

l’essentiel
Les agriculteurs du CR 47 menacent de mener plusieurs actions de grande ampleur. Premier tour mardi 19 novembre, place Armand-Fallières à Agen.

« Il leur reste 20 jours. Si rien n’est fait, tout sera bloqué», promet José Perez, l’un des coprésidents du syndicat de coordination rurale du Lot-et-Garonne. Après un compte à rebours sous forme de banderoles indiquant « tic-tac » – disséminées le long des routes et ronds-points, notamment à Monflanquin – annonçant les futures manifestations agricoles dans le département, la date de la première manifestation a été annoncée, ce lundi 4 novembre. Mardi 19 devant la préfecture d’Agen, le temps pour les agriculteurs lotet-garonnais de terminer leurs derniers travaux aux champs.

« Rien, à part une détaxation du diesel non routier (NGR), n’a été fait depuis les premières manifestations », déplore José Perez, leader, avec Karine Duc, de la contestation agricole de l’hiver dernier. « La situation des agriculteurs est catastrophique. Aujourd’hui, 30 % des agriculteurs déclarent qu’ils ne repartiront pas l’année prochaine. Les Français se font voler et les grandes surfaces continuent de nous faire de l’argent en faisant des marges sur nos produits”, déplore le coprésident du CR 47. Sans compter “les tarifs qui n’ont pas diminué et la concurrence déloyale”.[permise par les accords de libre-échange]».

« Un avant-goût de ce que sera notre pays sans agriculteurs »

Un débordement pour l’organisation syndicale, qui passe la vitesse supérieure. Si le gouvernement n’annonce aucune mesure d’ici le 20 novembre, le CR 47 pourrait bien faire à nouveau la une des journaux, un peu moins d’un an après avoir paralysé le pays pendant de nombreuses semaines. « Sans décision forte et immédiate de l’Etat d’ici là, à partir du mercredi 20 novembre, les agriculteurs bloqueront le fret alimentaire français », indique-t-on dans un communiqué envoyé par l’organisation syndicale le 4 novembre. Une action visant à « donner au gouvernement un avant-goût de ce que sera notre pays demain, sans agriculteurs ».

A lire aussi :
Colère des agriculteurs : « Ce serait l’occasion d’apaiser les tensions »… CR 47 veut rencontrer le Premier ministre dans le Lot-et-Garonne

« Tout est déjà réglé », explique José Perez. Nous avons discuté avec tous les présidents des autres départements. Si rien n’est fait, il n’y aura plus de transport alimentaire dans tout le Grand Sud-Ouest, de Perpignan à Limoges”, assure le syndicaliste, qui espère que d’ici là, le gouvernement les aura entendus. « Nous avons tout fait. Alertes, courriers… Nous avons même demandé à venir la ministre de l’Agriculture, qui nous a dit qu’elle ne viendrait pas voir les gens qui attisent la violence dans les territoires. Si c’est sa seule réponse, elle peut démissionner. »

De leur côté, la FDSEA et les JA, qui « désespèrent des mesures d’urgence promises pour répondre aux crises sanitaire et climatique », invitent à la mobilisation le 18 novembre. Plus de huit mois après les manifestations agricoles, une chose est sûre : la colère des paysans est toujours intact.

Colère généralisée

D’autres départements ont également tiré la sonnette d’alarme. « Si rien n’est fait, nous bloquerons toutes les frontières européennes », prévenait Jérôme Bayle, figure de la colère agricole en Haute-Garonne, dans l’édition du 23 octobre de La Dépêche du Midi. Ce dernier, qui avait accueilli Gabriel Attal fin janvier sur le blocage de l’A64, a annoncé “une reprise des actions à partir du 15 novembre”.

Quelques jours auparavant, à Foix, environ 200 panneaux routiers démontés avaient été placés à l’initiative de la FDSEA et de la JA de l’Ariège devant la préfecture, pour signifier un « ras-le-bol total ». Même chose à Rodez, où de la paille et de la laine étaient déversées devant la maison de Ma région.

Dans le Tarn, des agriculteurs ont manifesté le 28 octobre, torse nu derrière des bottes de paille avec une banderole indiquant « L’État est à bout de souffle et nous sommes à bout de nerfs ».

 
For Latest Updates Follow us on Google News
 

PREV Inauguration des vitrines de Noël du BHV 2024 avec Marc Lavoine et Adriana Karembeu
NEXT surf, vélo et biscottes au beurre salé au camping municipal du Porge Océan