« L’activité s’est effondrée » dit le président

« L’activité s’est effondrée » dit le président
« L’activité s’est effondrée » dit le président

Après la fermeture de l’usine Michelin de La Roche-sur-Yon en 2019, c’est au tour des sites de Vannes (Morbihan) et Cholet (Maine-et-Loire), spécialisés notamment dans la production de pneumatiques poids lourds. . ou des camionnettes, pour vivre l’annonce douloureuse. L’activité était en baisse, les salariés l’avaient anticipé, mais la fermeture a été confirmée ce mardi 5 novembre.

La direction du fabricant français de pneumatiques Michelin l’a annoncé aux 955 salariés de Cholet et aux 299 de Vannes. Florent Menegaux, le président du groupe Michelin, s’en explique à Ouest de la .

Suivez notre livestream dédié aux suppressions d’emplois chez Michelin dans les usines de Vannes et Cholet

Qu’avez-vous annoncé ce mardi aux salariés Michelin de Vannes et Cholet ?

Florent Menegaux : Nous avons annoncé la fermeture de deux usines, celles de Vannes et Cholet. Il s’agit d’une décision extrêmement difficile que nous avons prise en dernier recours. J’ai une pensée pour chacun des salariés concernés. Ils ne sont évidemment pas remis en question. C’est l’activité qui s’est effondrée. En outre, ils étaient confrontés à une situation de sous-charge de travail qui ne cessait de se détériorer d’année en année. On ne voit pas comment récupérer ces sites à long terme.

Lire aussi : Michelin va fermer ses usines de Cholet et Vannes, 1 254 emplois supprimés

Pourquoi cette décision ?

Les marchés se transforment. La compétitivité de l’Europe s’est considérablement détériorée depuis 2019. Le coût de l’énergie est aujourd’hui deux fois plus élevé qu’il y a quelques années. Le gaz coûte cinq fois plus cher en France qu’aux Etats-Unis ou en Chine. Le coût de la masse salariale s’est également envolé, les cotisations obligatoires des entreprises restent parmi les plus élevées au monde, et les constructeurs automobiles sont en grande difficulté… Cette situation est malheureusement le résultat de plusieurs années de dégradation continue. Lorsque l’entreprise ne peut plus s’adapter, elle doit se restructurer.

Comment avez-vous pris cette décision de fermer ?

Nous avons pris beaucoup de temps. Nous avons épuisé toutes les pistes, nous avons regardé si nous pouvions faire évoluer les outils de production et si nous pouvions augmenter la charge…

France

 
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