l’essentiel
L’opération la plus spectaculaire du projet de rénovation de l’église Sainte-Catherine vient de débuter avec l’installation d’un parasol au-dessus du bâtiment.
Ce lundi matin, les manœuvres ont été longues et minutieuses pour que l’immense grue de la société Dartus Levage trouve enfin sa place dans l’étroite rue des Girondins, au pied de l’église Sainte-Catherine. La grue a trouvé sa place pour une durée de 3 jours, le temps d’installer un « parapluie » au-dessus de l’église qui protégera l’intérieur du bâtiment des intempéries le temps que la toiture soit entièrement refaite. La première phase donc d’un grand projet qui s’étalera sur plusieurs années.
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Cette première phase de travaux concerne les toitures, charpentes, façades et fenêtres supérieures de la nef. Les couvertures seront entièrement refaites. Pour résoudre le problème de l’évacuation des eaux pluviales, des gouttières suspendues en cuivre seront installées sur toutes les toitures de l’église, à l’exception des quatre chapelles latérales qui sont trop petites pour accueillir des gouttières. Dans les combles de la nef, les grosses poutres métalliques seront revues, brossées et traitées, tandis que l’ensemble du réseau de pannes et chevrons, très endommagé, devra être entièrement réparé. Les façades, en partie endommagées par les eaux de ruissellement des toitures et par endroits couvertes de mousse et d’algues, seront traitées à l’algicide et rejointoyées.
“8 tonnes jusqu’à 10 mètres de haut et 2 tonnes jusqu’à 45 mètres”
Jonathan Laroche est responsable de l’installation des échafaudages pour l’entreprise « Patrimoine échafaudages » et il surveille de près le transport des éléments nécessaires à l’installation du parasol. « C’est vraiment le type de travail classique que nous réalisons. Notre spécialité est l’installation de ces échafaudages sur les édifices du patrimoine national. Ici, le toit ne fait que 16 mètres de haut. J’ai pu intervenir à des hauteurs bien plus vertigineuses. Ici, c’est plutôt la configuration des lieux qui peut sembler poser problème. Mais en travaillant sur des bâtiments patrimoniaux, Jonathan Laroche est habitué à travailler en milieu urbain, avec les contraintes que cela implique. « Bien sûr, la proximité des maisons d’un côté, celle du clocher de l’autre, il faut faire très attention aux mouvements de la flèche de la grue. Mais normalement, tout devrait bien se passer. D’ici mercredi, tout devra être installé, sauf surprise de dernière minute. « Cette grue d’une portée de 45 mètres est la seule dont Dartus Lifting dispose » indique le grutier. Quant à sa capacité de levage, « elle est de 8 tonnes jusqu’à une hauteur de 10 mètres et de 2 tonnes jusqu’à une hauteur de 45 mètres ».
Et cet impressionnant chantier entraîne inévitablement quelques modifications dans la circulation dans ce quartier du centre de la bastide. C’est pourquoi la rue des Girondins sera fermée à la circulation pendant ces trois jours, de la rue de Penne au sud jusqu’à la rue des Frères-Clavet au nord. Les accès piétons seront maintenus, et la rue des Frères-Clavet aura une circulation à double sens (de la rue des Girondins à la rue de la Fraternité) afin de permettre l’accès aux garages situés rue des Girondins. Et surtout, il ne faut pas oublier que la rue Ozanne (à l’arrière de l’église entre la rue des Girondins et la rue Sainte-Catherine) est fermée aux piétons. « Ce sont des choses qui arrivent trop régulièrement » a constaté Jonathan Laroche. « Nous travaillons ici en permanence et lorsque les clôtures sont retirées pour accéder aux matériaux stockés ici, nous sommes obligés de rediriger les piétons hors de la zone du chantier, ce qui peut être dangereux. »
