Le drone de surface, une arme désormais décisive dans le combat naval

Le drone de surface, une arme désormais décisive dans le combat naval
Le drone de surface, une arme désormais décisive dans le combat naval
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Un militaire du ministère ukrainien de la Défense contrôle un drone naval Magura lors d’une manifestation, Ukraine, le 11 avril 2024. GÉNYA SAVILOV/AFP

Qu’une armée sans marine ait pu chasser de la mer Noire la flotte russe, l’une des plus puissantes au monde : c’est l’une des grandes surprises de la guerre en Ukraine. Utilisant des bateaux de la taille d’un Jet-Ski ou d’un hors-bord, les Ukrainiens ont réussi à couler ou à endommager de nombreux navires russes, obligeant Moscou à retirer une grande partie de sa flotte du port de Sébastopol. Alors qu’Euronaval – l’un des grands salons de l’armement naval – se tient à Paris du 4 au 7 novembre, toutes les marines s’interrogent désormais sur la place à accorder à ces navires de surface sans équipage, aussi appelés « USV » (pour véhicule de surface sans pilote En anglais).

Les drones de surface ne sont pas une réalité nouvelle, « mais les évolutions technologiques récentes en électronique embarquée ont permis de fabriquer des bateaux plus petits, plus solides et plus résistants face à un environnement très contraignant, la mer »souligne Léo Péria-Peigné, rare spécialiste de ces systèmes en , et chercheur à l’Institut français des relations internationales. « La recherche sur les drones de surface progressait relativement lentement, mais la guerre en Ukraine a donné un énorme coup de pouce »ajoute-t-il.

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Depuis 2023, les Houthis l’utilisent également en mer Rouge. Les dispositifs utilisés ne semblent pas particulièrement sophistiqués : certains sont de simples Zodiacs armés projetés contre les navires circulant dans la zone. Ils constituent néanmoins l’une des principales menaces auxquelles sont confrontés les Occidentaux qui cherchent à garantir la liberté de circulation.

Flotte fantôme des États-Unis

Trop de missions et pas assez de navires. C’est depuis longtemps l’équation impossible que doit résoudre la marine américaine, la plus avancée dans le domaine dit des « USV ». Outre une flotte de petits drones de surface comparables à ceux utilisés en Ukraine, les Américains se sont donc lancés dans le développement de véritables navires de guerre sans pilote.

En 2016, ils ont lancé leur premier patrouilleur sans pilote. Baptisé Chasseur de mer (« chasseur des mers »), ce trimaran de 40 mètres de long est capable de naviguer en autonomie pendant des mois. Equipé de sonar, de radars et de caméras de pointe, il est censé pouvoir mener à bien différentes missions : lutte anti-sous-marine, guerre des mines, surveillance maritime, etc. Le tout à un coût imbattable, selon le Pentagone. : 20 000 dollars (un peu plus de 18 400 euros) par jour contre 700 000 dollars pour un destroyer.

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