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Maison d’édition de Cahors
Publié le
3 novembre 2024 à 7h00
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Quelques 3 000 jeunes du Lot a repris le chemin de l’école en septembre 2024 dans les différents établissements d’enseignement catholique sur l’ensemble du territoire. Ce qui représente 10% de l’effectif de Parcelle. Dans un pays où les catholiques pratiquants ne représentent que 4 % de la population, la place des écoles catholiques, qui scolarisent encore en France deux millions d’enfants, pose question. Même parfois, c’est une Source de tensions.
Deux millions d’enfants sont scolarisés dans l’enseignement catholique en France
Les polémiques du début de l’année ont montré sur quelle ligne de crête se situent aujourd’hui ces écoles qui doivent articuler étude chrétienne de l’homme et respect de chacun, à une époque où les fondamentaux des valeurs sont parfois oubliés et semblent entrer en conflit avec les valeurs sociétales. développements.
« Certaines familles ne nous trouvent pas assez catholiques. D’autres trouvent que nous en faisons toujours trop. Essayons d’offrir à tout le monde sans jamais rien imposer à personne », explique un directeur de groupe scolaire.
Les familles elles-mêmes ont des attentes très diverses, constatent les chefs d’établissement qui sont choisis soit par le diocèse, soit par la congrégation. Ce sont eux qui sont responsables du « caractère spécifique » reconnu par la loi Michel Debré de 1959. Ce sont également eux qui reçoivent les enfants et leurs parents lors de l’inscription.
En France, le système éducatif soulève des questions comme celle de la fracture sociale. L’éducation catholique doit sans doute résister à la pression de parents inquiets de l’avenir de leurs enfants dans une société désemparée. Réussir à l’école n’a aucun sens si on ne les prépare pas également à réussir dans la vie.
L’effectif est stable dans le Lot
Tous les établissements, que ce soit dans l’enseignement primaire ou secondaire, ont maintenu leurs inscriptions à la rentrée de septembre.
L’enseignement catholique compte huit écoles primaires dans le Lot (Alvignac, Figeac, Gramat, Lalbenque, Limogne, Mayrinhac-Lentour, Puy-l’Évêque et Cahors).
In secondary education, the department has four Catholic colleges: Saint-Étienne in Cahors, Jeanne d’Arc in Figeac, Sainte-Hélène in Gramat and Sainte-Thérèse in Lalbenque.
Entretien avec le directeur diocésain de l’Éducation catholique
Entretien avec Nicolas Sénes-Keller, 51 ans, directeur diocésain de l’enseignement catholique de l’Aveyron et du Lot.
Ancien directeur régional Bretagne de la Fondation Apprentis d’Auteuil, il est en poste depuis la rentrée 2021.
Quel est votre sentiment après la rentrée 2024 dans le Lot ?
Malgré une population en déclin, le Lot résiste bien. En effet, depuis quarante ans, les effectifs sont restés stables dans le département, même si cette année nous sommes en légère augmentation : le Lot, terre de mission, accueille toujours 10 % des effectifs départementaux. Les places fortes de Cahors, Figeac et Gramat et les petits villages ruraux (comme Puy-l’Évêque ou Limogne) résistent bien.
Un de vos problèmes doit être de trouver des ressources humaines ?
Le défi d’aujourd’hui et de demain est de trouver la ressource humaine correspondant aux besoins. L’idéal est de trouver un directeur d’école ou de collège ancré dans son territoire et qui accompagne les projets de l’établissement.
Dans ce domaine, la difficulté de nos secteurs fait qu’un réalisateur peut faire des merveilles ici et pas ailleurs. Nous devons trouver la bonne personne ou le bon professeur au bon endroit.
Avec 10 % des effectifs du département, est-on dans la moyenne nationale ?
Cette moyenne varie d’un département à l’autre. Il varie de 5% du nombre d’étudiants à 60%.
La moyenne nationale est de 20% (soit 2 millions de jeunes) des 11 millions d’élèves qui fréquentent les écoles, collèges et lycées de notre pays.
Pourquoi les parents choisissent-ils l’éducation catholique ?
Au fond, il ne s’agit plus d’une recherche de la religion catholique. C’est un choix de projets pédagogiques et pédagogiques. Chaque parent souhaite une attention particulière pour son enfant. C’est ce qui fait grandir chaque élève. Justement, l’élève n’est pas simplement un numéro ou un cartable, c’est une personne.
Diriez-vous que l’enseignement privé est victime de son propre succès ?
Non, je pense au groupe scolaire de Lalbenque. Depuis plusieurs années, toutes les inscriptions ne sont pas satisfaites. Nous refusons les étudiants. L’éducation catholique s’efforce d’être à la hauteur de la mission qu’on attend d’elle. Nous devons faire ce que nous disons et faire ce que nous pouvons : voici quelques moyens pour que les parents ne soient pas déçus et nous fassent confiance.
Quels sont vos projets sur le Lot ?
Des travaux immobiliers auront lieu à Saint Gabriel à Cahors (deux écoles y ont été regroupées) où la solidarité interdiocésaine a investi 500 000 €.
Nous souhaitons également repenser le site stéphanois (collège et lycée) à Cahors avec un grand projet de restructuration immobilière prévu pour l’année scolaire 2025-2026. Ces projets que nous réalisons correspondent aux attentes des parents.
Qu’apporte l’éducation catholique à notre pays ?
L’enseignement catholique doit marquer sa différence. Donner à chaque parent la possibilité de choisir, c’est l’un des piliers de la liberté dans notre pays.
Disons aussi qu’en prenant en charge l’éducation de deux millions de jeunes, l’enseignement catholique fait économiser à l’État 8,5 milliards d’euros par an. Un étudiant privé coûte aux Français un tiers de ce que coûte un étudiant public.
Quel est votre espoir pour l’enseignement catholique ?
Le libre choix des parents devrait être possible partout.
L’éducation catholique a un avenir dans les zones rurales. Essentiellement dans les écoles primaires qui, demain, seront notre force dans les territoires. Alors, avant de décider de fermer définitivement une école dans un village, réfléchissons-y à deux fois.
Un souhait pour les années à venir ?
Nous ne voulons pas réduire. Il faut s’adapter partout. Il faut se donner les moyens de tenir, en donnant partout la possibilité de bien fonctionner. Même face à une démographie en baisse dans le Lot comme dans toute la France.
André DECUP
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