Les solutions d’un enseignant du Val-d’Oise pour sauver l’école République

Professeur des écoles, Sylvain Bibas, 61 ans, porte un regard critique sur laéducation nationale.

Face à l’état de son institution, cet habitant de Méry-sur-Oise (Val-d’Oise), viscéralement attaché à l’école de la République, a pris la plume pour exprimer le ras-le-bol de son métier, alerter et apporter quelques solutions de bon sens.

Sauvons l’école

Reprenant la célèbre anaphore de François Hollande, l’enseignant a intitulé son livre Moi, Ministre de l’Éducation Nationale…

Dans cet essai, l’enseignant ayant travaillé en Zone d’éducation prioritaire (Zep) avance dix-sept idées pour alimenter le débat et revaloriser son métier.

« J’ai un petit-fils de trois ans et je me demande ce que je vais lui laisser, confie Sylvain Bibas. Je fais modestement quelques propositions pour sauver ce qui reste de notre école. Depuis quarante ans, j’ai vu s’effondrer notre institution. Nous sommes l’une des meilleures écoles du monde, cela en vaut la peine, mais nous avons besoin de volonté politique. »

“Revenir à l’essentiel”

Recrutement, conditions de travail, niveau des élèves, formation, salaires dérisoires, hostilité des parents… C’est un tableau noir, très sombre, que cet enseignant tire à trois ans de sa retraite, mais il n’est pas trop tard pour sauver l’école.

« Nous devons revenir à l’essentiel et rouvrir les écoles normales. Aujourd’hui, il n’y a plus assez de candidats au concours », déplore Sylvain Bibas avant de citer Victor Hugo : « L’éducation, c’est la famille qui la donne ; l’éducation est due à l’État. »

Moi, Ministre de l’Éducation Nationale…, de Sylvain Bibas, aux éditions Vérone. 10,50 €.

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