Par
Marie-Pierre Caris
Publié le
2 novembre 2024 à 18h56
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L’agriculture locale, les crues de la Garonne, le berger Romestaing, les racines italiennes… La grande passion de Bernard Latasteévidemment, c’est son terroir. Son histoire et ses histoires, et surtout ses habitants.
Notre correspondant (et ami) de Cocumont, ancien directeur de l’école du village, est également devenu un vidéaste de talent.
Ses différents documentaires connaissent un grand succès, notamment ici à Marmande, où la grande salle du cinéma Plaza est systématiquement pleine à chaque projection des films de Lataste.
Prochain rendez-vous le 8 novembre 2024 avec la dernière production de Bernard Lataste qui, cette fois, est allé filmer un transhumance dans les Pyrénées. Passionnant.
Transmission des connaissances
Mais pourquoi Bernard Lataste est-il allé filmer cette opération l’été dernier pendant seulement trois jours ? « Un ami a une résidence secondaire près de Saint-Lary, raconte le cinéaste cocumontais. Et j’aime les montagnes. C’est cet ami qui m’a parlé d’un berger extraordinaire, et qui m’a conseillé de le rencontrer. Il m’a parlé de lui comme d’un personnage emblématique. Je l’ai rencontré, et c’est finalement l’angle de transmission des savoirs que j’ai pris pour ce documentaire. Là-bas, ce sont des passionnés, qui veulent garder la tradition, le savoir-faire.
Dans Bergers d’Aure – La transhumance en héritage, Bernard Lataste filme donc une transhumance estivale de huit « petits » éleveurs, qui amènent leur troupeau en montagne.
Et parmi eux, il y a plus précisément François et son petit cousin, Laurent. Ce ne sont pas non plus des bergers professionnels, mais l’aîné transmet tout son savoir au plus jeune, qui désespère que la tradition puisse un jour se perdre.
« Certainement la fin du pastoralisme »
La transhumance sert donc de toile de fond à ce documentaire qui fait la part belle à la montagne et aux paysages qu’elle offre. Et Bernard Lataste met en avant ces traditions ancestrales qui font aussi vivre ces montagnes, tout en n’oubliant pas de transmettre également quelques savoirs : pourquoi la cloche est-elle si importante pour le troupeau ? Et l’importance de la lune ? Celle de la canne ?
Avec ce documentaire d’une heure, nous faisons connaissance avec bergers d’hier et d’aujourd’hui, et certains, dont Laurent, ne sont pas très optimistes : « Le savoir-faire que nous avons, nous le perdons. Et puis la régulation est de plus en plus difficile. Sans oublier les attaques d’ours chaque année, le gros problème des touristes qui viennent se promener avec leurs chiens, et le loup qui va arriver. C’est certainement la fin du pastoralisme.
C’est pour le défendre que Bernard Lataste a réalisé ce nouveau documentaire inédit. A voir absolument.
Projection du documentaire « Bergers d’Aure, la transhumance en patrimoine », vendredi 8 novembre 2024 à 20h30 au cinéma Plaza, en partenariat avec l’ATP. Réservation conseillée, directement au cinéma.
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