sangliers en ligne de mire

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La chasse au sanglier est ouverte à Cergy-Pontoise (Val-d’Oise). Lors du dernier conseil communautaire, les élus de l’ancienne Ville Nouvelle ont approuvé la mise en place d’une convention destinée à réguler la surpopulation de sangliers qui touche la commune de Puiseux-Pontoise.

C’est sur un terrain qui lui appartient et où il a le droit de chasser que la commune a chargé la société de chasse de Courcelles-sur-Viosne d’organiser des chasses sur une superficie de 13 hectares.

Dommages multiples

Selon l’agglomération, il y a urgence à agir. « Depuis 2001, la surpopulation de sangliers a donné lieu à de nombreuses plaintes au niveau communal et intercommunal », rapporte l’agglomération. “Particulièrement touchés” : la commune de Puiseux-Pontoise et le périmètre du cimetière intercommunal “où le sanglier provoque actuellement de multiples dégâts : augmentation du nombre d’accidents de la route, destruction d’espaces verts ainsi que d’espaces agricoles cultivés, troubles pour les utilisateurs de différents sites publics (centres médicaux, Ehpad, etc.), ainsi que pour les riverains résidant en zone périurbaine. »

Si aucun moyen de réguler la population de sangliers n’est décidé, l’agglomération n’écarte pas le risque de voir sa responsabilité engagée devant la justice en cas de dégâts, « soit parce qu’elle a favorisé la multiplication de la population, soit parce qu’elle a n’a pas pris les mesures appropriées pour assurer sa régulation par des prélèvements.

Au-delà des conséquences juridiques, l’intercommunalité pointe aussi « un impact financier déjà notable ». « Elle se mesure actuellement aux coûts importants de réparation des sites gérés par la ville (clôtures, pelouses, plantations, monuments), qui sont endommagés principalement par les sangliers. » Enfin, l’agglomération indique qu’une récente lettre signée par le préfet du Val-d’Oise « lui rappelle le caractère indispensable de réintroduire des baux de chasse sur les parcelles lui appartenant en raison des problèmes actuels, qui ne peuvent être résolus. résoudre sans son intervention dans les secteurs impactés dont il est propriétaire.

Malgré une convention adoptée à l’unanimité, dix conseillers communautaires se sont abstenus, au premier rang desquels les Verts.

“On sait bien que la gestion de la population de sangliers est complexe, il y a des destructions avérées, mais on sait aussi que la population de sangliers en France a été favorisée par la politique menée par les chasseurs à travers des distributions de céréales avec du gibier, juge Maxime Kayadjanian. , conseiller communautaire Eelv. Nous ne sommes donc pas très à l’aise avec cette situation où d’un côté nous avons de gros dégâts et de l’autre un corps social qui a favorisé la prolifération des sangliers. C’est pourquoi nous nous abstiendrons.

« On s’abstiendra »

Et l’écologiste s’interroge sur le danger éventuel que fait peser la chasse sur les riverains et autres promeneurs : « Nous sommes dans une zone périurbaine avec des habitations, j’imagine que toutes les mesures de sécurité seront prises. Cela pose des questions… »

« À cet endroit, il y a très peu de maisons. En revanche, il y a la chaussée Jules-César qui est fréquentée par les randonneurs, a répondu Thierry Thomassin, le maire (dvd) de Puiseux-Pontoise. Je connais la société de chasse de Courcelles depuis plusieurs années, ce sont des gens très sérieux qui prennent toutes les précautions nécessaires pour éviter un accident de chasse. »

La population de sangliers est un problème, il faut en prendre soin, surtout en périphérie de ville

Pour cet agriculteur professionnel, élu maire de Puiseux-Pontoise en mars 2001 à la suite de son père Jean-Gérard, il n’y a aucun doute : la population de sangliers mérite d’être régulée. « Ayant vécu 70 ans à Puiseux-Pontoise et étant chasseur à mes heures perdues, je peux vous assurer que nous n’avons jamais rien fait pour ramener des sangliers, mais nous avons une augmentation importante de la population. On tue 4 à 5 sangliers par an à Puiseux-Pontoise… Mon père, qui était chasseur, n’en tuait qu’un dans toute sa vie… La population de sangliers est un problème, il faut en prendre soin, surtout en périphérie de ville. . »

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