plus de papier de médecin à l’école

plus de papier de médecin à l’école
plus de papier de médecin à l’école

Les parents d’élèves absents de l’école pour une durée inférieure ou égale à cinq jours n’auront plus à obtenir de certificat médical, sauf lors de certains examens ministériels.

Notre Bureau parlementaire a appris que Québec continue de faire le ménage dans la paperasse imposée aux médecins de famille.

Le ministère de l’Éducation a adressé hier une lettre au réseau dans laquelle il « demande aux centres de services scolaires, aux commissions scolaires et aux établissements d’enseignement privés de ne plus exiger de billet médical afin de justifier l’absence d’un élève pour raisons de santé lors des examens locaux et lorsque l’absence n’excède pas 5 jours ».

Québec ne peut exiger l’application de la directive, en raison de l’autonomie des centres de services scolaires, mais les invite à revoir leurs politiques d’absence en conséquence.

Une missive similaire a été envoyée aux cégeps et aux universités où la mesure doit s’appliquer à « tout type d’activité d’enseignement, d’autoapprentissage ou d’évaluation ».

Examens ministériels

Ainsi, un étudiant qui souffre de gastro ou de grippe, par exemple, n’aura plus besoin de se rendre dans la salle d’attente d’un médecin pour obtenir un certificat médical.

Seule exception, un billet médical restera obligatoire pour éviter les examens ministériels du 4e et 5e l’enseignement secondaire, imposé à tous les élèves.

Dans le cas des épreuves ministérielles du 4e et 6e années d’école primaire ainsi que 2e Au secondaire, « le recours au certificat médical est laissé à la discrétion de la direction et de l’équipe scolaire », écrit le ministère de l’Éducation nationale.

Selon nos informations, Québec estime pouvoir libérer quelque 100 000 rendez-vous annuellement, même si le nombre précis est difficile à évaluer.

Ménage

Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a amorcé un vaste ménage dans les formulaires et autres exigences administratives qui augmentent la charge de travail des médecins.

En novembre 2022, un sondage interne de la Fédération des médecins généralistes du Québec (FMOQ) révélait que les médecins consacrent 9,7 heures par semaine à remplir des formulaires.

Depuis, le ministre Dubé a annoncé plusieurs mesures pour soulager les médecins.

En mai dernier, Québec a annoncé son intention de déposer un projet de loi visant à interdire aux compagnies d’assurance et aux employeurs d’exiger une prescription médicale pour obtenir un remboursement.

Le gouvernement prévoit de libérer 500 000 plages horaires de cliniques.

Plus tôt cet hiver, c’est la CNESST qui a dû se fier au jugement des médecins pour établir l’horaire de suivi médical.

Négociations

Ces mesures représentent une rare bonne nouvelle dans les relations entre la FMOQ et le ministre Christian Dubé, qui sont à couteaux tirés dans les négociations pour le renouvellement de l’entente-cadre pour les médecins de famille.

Le week-end dernier, Christian Dubé accusait les médecins de famille de prendre « en otage » la population québécoise en supprimant des plages de rendez-vous après la fin d’une prime accordée pour participer au Centre d’accès de première ligne.

La prime en question prend fin aujourd’hui, mais le ministre se dit toujours optimiste quant à la conclusion d’un nouvel accord avant la fin de la journée. “Des négociations sont en cours en ce moment”, a-t-il commenté hier, soulignant qu’un conciliateur avait été désigné en la matière.

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