trois associations remettent en question les factures de sept syndicats de l’eau

C’est lors d’un groupe de travail sur l’eau que Deux-Sèvres Nature Environnement (DSNE) a eu l’idée de se pencher sur sa propre facture d’eau. Et Magali Migaud, l’une des dirigeantes de l’association, le reconnaît sans détour : « On a essayé de comprendre et on n’a rien compris. » La DSNE a alors demandé un coup de main à l’UFC-Que Choisir et à l’Apieee (Association pour la protection, l’information et les études de l’eau et de son environnement dans les Deux-Sèvres). Au final, les trois structures ont mis sur la table sept factures d’eau pour 2023 émanant de sept syndicats de l’eau des Deux-Sèvres (1).

« Combien dois-je payer pour purifier mon eau ? Cela n’apparaît sur aucune facture. »

L’idée principale de cette étude était de comprendre les éléments qui composent le prix de l’eau et d’analyser la part du coût de dépollution facturée aux abonnés. À première vue, on comprend que personne ne paie la même chose. Les différences varient 4,65 € par m3 pour le SEV (Service des Eaux du Vivier) au tarif le plus élevé, à 2,26 € le m3 pour SMAEP 4B pour le plus bas (2).

Carte Plan Deux-Sèvres
© (Infographie NR)

Ce que critiquent principalement les trois associations, c’est le coût réel de la dépollution de l’eau brute. « Combien dois-je payer pour dépolluer mon eau, interroge fermement Magali Migaud, Il n’apparaît sur aucune facture. ». La DSNE, l’UFC-Que Choisir et l’Apieee se sont rendues sur les sites Internet des sept syndicats et sur les sites officiels du gouvernement pour tenter d’en savoir plus. En vain. Leur enquête aurait pu être appuyée par d’autres avis extérieurs mais Magali Migaud se défend : « Il n’y a rien de scientifique, c’est juste une observation. Il s’agit d’une demande fondamentale d’un consommateur d’eau. »

L’UFC-Que Choisir, l’Apieee et Deux-Sèvres Nature Environnement ont étudié les factures d’eau des Deux-Sèvres pour l’année 2023.
© (Photo NR, Bruno Delion)

Cela ne les empêche pas de critiquer « le flou » autour des prélèvements de l’agence de l’eau : « Sur plusieurs factures, la redevance est appelée « redevance pollution » ou « pollution domestique ». Ceci est problématique et conduit à des malentendus de la part des utilisateurs. »

Les trois associations souhaitent également la mise en place d’un tarif social de l’eau et plus de transparence pour les consommateurs. Hugues Minaud pour l’UFC-Que Choisir note cependant l’exemple du Seco : « Ils ont créé un cercle citoyen de l’eau qui permet à chacun de s’exprimer. » A ce sujet, Magali Migaud tient à dire que leur étude n’est pas “pas une critique des syndicats de l’eau, juste un constat”. En plus, ils se sont présentés. « Deux présidents de syndicats nous ont déjà contactés. » Le début d’une clarification ?

(1) Les trois associations n’avaient pas en main les factures du SMPAEP de Saint-Maixent, ni du syndicat des eaux de Lezay. En revanche, sur notre infographie, nous avons ajouté le prix de l’eau du syndicat des eaux de Lezay : 1,56 € le m3 hors assainissement.

(2) Pour ces deux données, l’assainissement doit être pris en compte.

Un écart de 200 € pour une famille

En prenant l’exemple d’une famille de quatre personnes vivant dans les Deux-Sèvres, la DSNE, l’UFC-Que Choisir et l’Apieee ont constaté, à partir de leurs observations, un écart de 200 € d’un territoire à l’autre dans le département. La faute notamment aux différences d’abonnements qui vont « du simple au double » : 44,26 € pour le SEV Niort à 90,20 € pour la SMAEP 4B de Périgné.

 
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