procès à Toulouse après une campagne de haine en ligne contre un élu opposé à l’arrivée d’Eric Zemmour

procès à Toulouse après une campagne de haine en ligne contre un élu opposé à l’arrivée d’Eric Zemmour
procès à Toulouse après une campagne de haine en ligne contre un élu opposé à l’arrivée d’Eric Zemmour

l’essentiel
L’élu régional Guillaume De Almeida Chavez a publié une vidéo pour s’opposer au meeting d’Eric Zemmour à Bruguières, le 22 octobre 2022. Le socialiste avait été la cible de centaines de messages de haine sur les réseaux sociaux, certains à caractère xénophobe.

« J’ai reçu environ 2 000 messages de haine, les plus violents étaient des attaques autour de mes origines portugaises » comme « De Almeida, et il est écrit français… » ou « collaborateur ». Guillaume De Almeida Chavez, conseiller régional chargé de la jeunesse, a diffusé une vidéo contre l’extrême droite le 22 octobre 2022.

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En marge d’un meeting d’Éric Zemmour à la salle Bascala à Bruguières, l’élu est apparu dans une vidéo arborant un foulard aux couleurs de la région : « L’Occitanie est une terre d’accueil. […] jusqu’au bout, je lutterai contre les idéaux racistes, fascistes, l’homophobie, la xénophobie qui se déversent librement dans cette salle. Pas de pasaran ! » a clamé Guillaume De Almeida Chavez, en référence au slogan des Républicains espagnols pendant la guerre civile. Le lendemain, ses réseaux sociaux ont été inondés de centaines de messages à tel point que l’élu a fait appel à Me Florent Desarnauts, avocat spécialisé dans les délits en ligne.

Une dizaine de personnes poursuivies

Au terme de l’enquête ouverte par le parquet de Toulouse, une dizaine de personnes devaient être jugées le 3 septembre, pour injure publique sur citoyen chargé d’un mandat public. Mais l’audience a été reportée au 26 novembre. Les suspects viennent des quatre coins de la , et près de chez nous de la Haute-Garonne ou des Pyrénées-Orientales. Si la justice a décidé de poursuivre plusieurs des cyberharceleurs, la Reconquête ! ne s’est pas excusé. Bien au contraire. Son délégué départemental en Haute-Garonne, Arthur Cottrel a multiplié les critiques ce vendredi, en affichant : « cet élu socialiste s’est littéralement ridiculisé devant la France entière. […] il n’a rien reçu de mal en retour […] C’est affreux, on le traitait d’imbécile et de collaborateur ! Le pauvre, on lui a dit qu’il n’était pas un vrai Français.

?Pour protester contre une réunion de @ZemmourEric (déjà : bravo pour l’esprit démocratique), cet élu socialiste s’est littéralement ridiculisé devant la France entière sur les réseaux (? tweet ci-dessous)
Il n’a rien reçu de mal en retour.

Les mêmes qui vous appellent… https://t.co/9UDoF7Kyl3

-Arthur Cottrel (@ArthurCottrel) https://twitter.com/ArthurCottrel/status/1852268985825251641?ref_src=twsrc%5Etfw

“Je ne répondais plus au téléphone”

Guillaume De Almeida Chavez reconnaît que ce torrent de haine en ligne a été une épreuve : « Mes origines et ma famille ont quand même été attaquées. » Cette campagne de cyberharcèlement a également affecté sa vie professionnelle : « Je suis infirmier et les gens appelaient la clinique où je travaille, à tel point que je ne répondais plus au téléphone », décrit-il. « De Almeida, vous l’avez cherché, vous vous taisez », a par exemple déclaré un interlocuteur anonyme.

« Déposer une plainte m’a coûté 4 000 euros », rappelle l’élu, bien décidé à défendre ses valeurs. “On ne déverse pas notre haine sur les réseaux sociaux de manière anonyme, il y a des lois et je fais confiance à la justice pour le rappeler à ces gens” conclut-il.

 
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